• Michael Landon (1936-1991)

    Une quête de la famille idéale.

    Michael Landon (1936-1991)Eugene Maurice Orowitz nait le 31 octobre 1936 à New York. Son père, Eli, juif ashkénaze, dirige un théâtre, sa mère, Peggy O'Neil, catholique irlandaise, est danseuse et comédienne.

    Eugene et sa soeur ainée Evelyn doivent supporter les constantes disputes de leurs parents, qui se détestent. Leur mère va focaliser aussi sa colère sur son fils, lui disant à plusieurs reprises qu'elle le déteste et l'humiliant régulièrement. Elle fera également des simulacres de suicide devant lui.

    Eugène va se découvrir à l'adolescence des aptitudes   sportives : il excelle au lancer de javelot et bat même des records dans la discipline. Mais alors qu'il envisage d'intégrer l'Université de Californie du Sud où existe une section sportive, le jeune homme se blesse sérieusement à l'épaule.

    Il se rappelle alors que quelques années plus tôt, à l'âge de 13 ans, il était monté sur les planches et avait joué dans la pièce The Bat. Il opte donc pour le métier d'acteur, et choisit son nom de scène, Michael Landon, en cherchant au hasard dans un annuaire téléphonique.

    Michael Landon (1936-1991)Il ne tarde pas à apparaitre à la télévision : il débute dans Sheriff of Cochise, puis dans Cheyenne et The Adventures of Jim Bowie en 1956. L'année suivante, il joue un étudiant loup-garou dans I Was a Teenage Werewolf de Gene Fowlers, Jr. On le retrouve ensuite dans Le Petit arpent du Bon Dieu d'Anthony Mann aux côtés de Robert Ryan et Aldo Rey, puis il interprète le rôle-titre du western Fais ta prière Tom Dooley (1959).

    Mais c'est évidement sur le petit écran que la carrière de Michael Landon se dessine. Après des petits rôles dans les séries comme L'Homme à la carabine ou Au nom de la loi, il est engagé pour interpréter 'Little Joe Cartrwight', benjamin d'un "Cattle Barron" texan, dans Bonanza, un show appelé à durer longtemps... Il ne tarde pas à éclipser les deux vedettes de la série, Lorne Green et Pernel Roberts, devenant la "coqueluche" des jeunes téléspectatrices.

    Landon a très vite l'ambition de ne pas se contenter d'être acteur : il parvient à convaincre les producteurs de lui confier l'écriture de scénarios et la réalisation d'épisodes. Lorsqu'on l'interroge, il répond qu'il veux "créer des personnages qui aient une influence positive, qui rentrent dans la vie des gens et fassent ressortir ce qu'il y a de meilleur en eux."

    Il écrit son premier scénario en 1962 et réalise pour la première fois en 1968. La série Bonanza connait un vif succès aussi bien aux États-Unis que dans le monde, et sera l'une des plus longues de l'histoire de la télévision. Mais lors de la 15ème et dernière saison, les audiences chutent et en 1973 le dernier épisode est diffusé.

    Michael Landon a un autre projet : Depuis longtemps, il désire adapter pour l'écran une série de livres pour enfants écrits par Laura Ingalls Wilder. Ses récits évoquant le peuplement de la "Frontière" séduisent l'acteur par leur aspect non-violent et familial.

    Il parvient à convaincre NBC, producteur de Bonanza, de produire un téléfilm inspiré d'un des premiers tomes de "La Petite maison dans la prairie". Il engage une partie de l'équipe technique de sa précédente série, et lance un casting pour trouver ses acteurs, s'octroyant le rôle de 'Charles Ingalls', le père de la narratrice.

    La suite appartient à l'histoire de la télévision : ce téléfilm, La Petite maison dans la prairie, aura un succès phénoménale outre-Atlantique en 1974 (il ne sera diffusé qu'à la fin des années 90 en France), et donnera le "feu vert" pour la production d'une série mettant en scène les personnages, interprétés par les mêmes acteurs, parmi lesquels la toute jeune Melissa Gilbert et Victor French avec qui Landon se lie d'amitié.

    La Petite Maison dans la prairie durera près de 10 ans, co-produite par Michael Landon  qui en signera quelques scénarios et réalisera quelques épisodes. Entre 1976 et 1982, elle gagnera trois Golden Globes et une flopée de récompenses diverses.

    La série est l'une des plus rediffusées dans le monde. Pour la petite histoire, des membres de la famille Landon y feront des apparitions plus ou moins longues : son fils Michael Jr jouera l'un des camarades de classe de 'Mary' et 'Laura', tandis que sa fille Leslie aura plusieurs rôles différents : d'abord écolière elle aussi, elle sera ensuite une cliente du restaurant de 'Nellie', pour devenir 'Etta Plum', la dernière institutrice du village.

    En 1982, Michael Landon co-produit et interprète le rôle principal d'un téléfilm, Les Évadés du Triangle d'or, basé sur une histoire vraie, celle d'un journaliste australien, John Everingham, qui parvint à sortir la femme qu'il aime du Laos alors sous dictature.

    Il écrit et réalise ensuite Sam'Son. Sorti en 1984, ce long-métrage (inconnu chez nous) est basé sur sa propre enfance et met en vedette Timothy Patrick Murphy, Eli Wallach et Anne Jackson.

    Après l'arrêt de La Petite Maison en 1983, Michael Landon se lance dans un nouveau défi : il est le créateur, le producteur délégué, le scénariste et l'acteur principal de la série Les Routes du Paradis, dont il partage la vedette avec Victor French.

    Il embauche son fils Michael Jr dans l'équipe de tournage et donnera l'occasion à des personnes handicapées ou atteintes par des maladies d'écrire des scénarios mettant en scène leurs problèmes quotidiens. Il y aura en tout sept saisons, de 1984 à 1989. Alors que les audiences baissent, Victor French tombe malade : atteint d'un cancer des poumons, il s'éteint le 15 juin 1989, peu de temps avant la diffusion de l'ultime épisode.

    Michael Landon va ensuite écrire et réaliser Where Pigeons go to Die (1990) un téléfilm adapté d'une nouvelle de Robert Wright Campbell. L'acteur principal, Art Carrey, sera nommé pour deux Emmy.

    Puis Landon joue dans un téléfilm en 1990, Us (Les Routes de la vie, en vf), destiné à être le "pilote" d'une nouvelle série. Mais en avril 1991, les médecins lui décèlent une tumeur au pancréas et le projet sera abandonné.

    Michael Landon décède le 1er juillet 1991 à Malibu en Californie.

    Côté vie privée, l'acteur semble chercher la famille dont il rêve depuis toujours : marié d'abord à Dodie Levy-Frasier de 1956 à 1962, il adopte son fils biologique Mark; le couple aura un autre enfant, John Frasier Landon. Puis Michael convole avec Lynn Noe en 1963 dont il élève la fille Cheryl Lynn, lui donnant au passage quatre frères et soeurs : Leslie, Michael Jr, Shawna et Christopher. Le couple divorce en 1982.

    Enfin, il se marie en 1983 avec Cindy Clerico qui lui donnera deux enfants, Jennifer et Sean.

    Car ce sont sans doute ses douloureux souvenirs d'enfance qui feront de Michael Landon un acteur et producteur cherchant à recréer, à l'écran comme dans sa vie, la famille idéale telle qu'il l'a sans doute rêvé.

    Michael Landon (1936-1991)

    Michael Landon Jr a produit et réalisé un documentaire, Michael Landon : Memories with Laughter and Love, auquel participent des membres de sa famille et des partenaires de La Petite Maison dans la Prairie.

    Il a également co-écrit et réalisé un téléfilm, Michael Landon : The Father I Knew, avec John Schneider dans le rôle-titre et Cheryl Ladd dans celui de Lynn, la deuxième épouse de Michael. Ce téléfilm, diffusé sur CBS en 1999, est focalisé sur le point de vue de Michael Landon Jr sur le divorce de ses parents et la mort de son père.

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  • Commentaires

    1
    Kinskiklaus
    Mercredi 21 Juin 2017 à 08:38

    Mes souvenirs d'enfance. Les souvenirs d'enfance de beaucoup d'entre nous, je suppose. J'étais gosse  mais je me souviens de l'énorme émotion qui suivit l'annonce de sa disparition.

      • Mercredi 21 Juin 2017 à 09:42

        Oui, Michael Landon faisait partie de ces "amis d'enfance télévisuels" comme je les appelle. Sa disparition m'a au moins autant marquée que celle de Charles Bronson, c'est dire.

        Cela faisait longtemps que je voulais l'intégrer dans mes "Gueules du cinéma" ; sa contribution au grand écran n'a pas été très importante, mais il a marqué des générations de téléphages depuis Bonanza jusqu'aux Routes du paradis.

        J'avoue aussi que c'est son enfance douloureuse qui m'a conduit à faire sa bio : pour moi, c'est le signe que l'on peut avoir un début de vie "déguelasse" (excusez l'expression) et s'en sortir quand même au point de devenir un acteur aimé et respecté.

    2
    Daniel
    Mercredi 21 Juin 2017 à 17:56

    Un des rares acteurs à la ville comme à l écran ! L' incendie qui ravage le village qui a servi de décor à " La petite maison dans la prairie" dans l épisode final voulue par Landon  pour que celui ci ne serve pas à des fins mercantiles résume bien l' homme qu' il était ...le brave type par excellence toujours abordable ! Grand pote de Larry Hagman , celui ci a  eu bien du mal à se remettre de la disparition de son ami qu' il considérait comme un exemple , il était aussi l un des élèves de Chuck Norris. C est Melissa Gilbert ( Laura ) qui dès qu' elle apprit sa maladie l assista jusqu' à son dernier jour. Ce type d' homme et d' acteur manque beaucoup à la télé actuelle et de savoir qu' il est encore aujourd' hui dans le top 3 des acteurs télés préférés des américains me réjouit ..bien que je n' ai jamais été fan de ses séries...et j' oubliais...quelle gueule il avait ce gars là , le héros américain type!

      • Mercredi 21 Juin 2017 à 18:16

        J'ai lu quelque part qu'il avait fait détruire le village de La Petite maison pour ne pas qu'il serve de décor à des séries ou des films violents ou tendancieux.  Il n'acceptait pas la dérive de la télévision américaine et, dans un sens, il n'avait pas tort.

        La Petite maison est l'une de mes séries préférées, même si, à force de la regarder sur M6, j'ai fini par m'en dégouter un peu. Quant à Bonanza, c'est l'un de mes plus anciens souvenirs "western" !

    3
    Burt
    Jeudi 22 Juin 2017 à 00:37

    Je revois en ce moment quelques DVD de la série "Au nom de la loi" et...  Michael Landon a un rôle dans le 1er épisode de la saison 1.  

    4
    Kinskiklaus
    Jeudi 22 Juin 2017 à 08:06

    Et dire que je n'ai jamais vu un seul épisode de cette mythique série qu'est "Au nom de la loi"...

    5
    Daniel
    Jeudi 22 Juin 2017 à 20:26

    Ah...oui...Kinskiklaus...grosse..grosse lacune ! En fait cette série détonne un peu pour l ' époque : un héros plutôt maigre et banal , chasseur de primes de surcroit et qui tient à se faire payer : bref l anti héros par excellence , l' un des premiers ( sinon le premier) de l' histoire des séries.  Mais le plus intéressant c' est la composition ultra moderne de Steve McQueen  qui détonne véritablement par rapport a ses partenaires semblant sortir d un jeu de cinéma totalement révolu. Rien que pour ça , voir ou revoir quelques épisodes vaut le coup...et puis c' est devenu une série culte...alors!

    6
    Kinskiklaus
    Vendredi 23 Juin 2017 à 00:22

    Je sais Daniel, énorme lacune ! A vrai dire, si j'ai vu beaucoup de séries dans ma vie, je crois que la seule série western que j'ai survolé (quelques épisodes) est "Rawhide". En grand fan de Clint, j'avais été déçu par cette série qui, je trouve, a pris un sacré coup de vieux. Je sais bien que nous possédons tous notre propre sensibilité mais, en essayant d'être objectif, penses-tu que "Au nom de la loi" vieillit plutôt bien ? Question difficile je le conçois car il faut savoir mettre de côté son affect.

    7
    Kinskiklaus
    Vendredi 23 Juin 2017 à 00:25

    C'est le moment où le sommeil te guette et où tu rends compte que tu as posé une question idiote à Daniel car la réponse est livrée dans son commentaire... Ah, voilà le marchand de sable qui s'est frayé un chemin parmi les moustiques et les moucherons. Bonne nuit les petits...

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    8
    Burt
    Vendredi 23 Juin 2017 à 01:47

    Cher Kinskiklaus, je prends le relais de Daniel qui doit dormirsmile. Chaque épisode de "Au nom de la loi" dure 26 mn, c'est rapide, sec, sans palabres inutiles, ni de prise de tête. C'est même un peu violent pour l'époque(1958) surtout  pour une série TV. A voir pour Steve MCQueen, sa Winchester à canon scié, et plein de seconds rôles épatants. 

    9
    Vendredi 23 Juin 2017 à 07:34

    J'ai revu récemment sur "Youtube" la première saison de Au nom de la loi et une partie de la seconde saison, et je peux dire qu'effectivement, cette série est sans doute une de celles qui à le moins vieillit par rapport à son époque de production. Une chose m'a amusée, un détail sans importance : presque à chaque épisode, McQueen mange une pomme de manière décontractée. Je trouve que ce geste donne un côté très "humain" à 'Josh Randall", le pose comme un individu banal et non un "super cowboy".

    Par contre, dans la deuxième saison, on lui adjoint un comparse, un apprenti marshall si mes souvenirs sont bons. Mais le binôme m'a semblé "bancal", faisant perdre à la série beaucoup de son attrait. Je me suis arrêté là de mes visionnages, mais je m'offrirai certainement un jour l'intégrale.

    10
    Kinskiklaus
    Vendredi 23 Juin 2017 à 08:41

    Merci Val et Burt pour toutes ces précisions. Je crois que je n'ai plus qu'à me lancer.

    11
    Burt
    Samedi 24 Juin 2017 à 01:32

    Chère Val, sur Youtube, as-tu vu "Au nom de la loi " en V.O ou en V.F.? J'ai cherché et je n'y trouve que des épisodes incomplets et avec une mauvaise qualité d'image...

      • Samedi 24 Juin 2017 à 09:31

        La série était en vf. J'avoue que je ne fais pas attention aux coordonnées des vidéos que je regarde sur "Youtube", du coup, je viens de faire des recherches, mais je n'ai pas réussit à retrouver celles-ci !

        Je crois que le mieux ce serait de se procurer le coffrets dvd (disponibles facilement je pense).

    12
    Burt
    Samedi 24 Juin 2017 à 15:07

    C'est un peu le problème avec Youtube, il y a tellement de choses qu'on ne retrouve rien.  Avec des DVD, on est assuré d'une bonne qualité d'image, et on choisit la version audio qu'on veut. Il doit se trouver des DVD de "Au nom de la loi" assez bon marché. La saison1, 36 épisodes pour 9 DVD, est très bien, n'hésite pas à te l'offrir Kinskiklaus.

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