• Mel Gibson

    De Max à Conrad

    Mel GibsonNé le 3 janvier 1956 à Peekskill dans l'État de New York, Mel Gibson, sixième d'une fratrie de onze enfants, à 12 ans quand la famille quitte les U.S.A pour l'Australie. Le père, en effet, veut ainsi protester contre la guerre du Vietnam et la "décadence américaine" (incidemment, il cherche aussi à soustraire son fils ainé du service militaire).

    Après ses études, Mel Gibson va travailler en usine comme ses frères avant que l'une de ses soeurs le convainc de passer une audition à l'Institut National d'Art Dramatique de Sidney. Durant trois ans, il va ainsi se former au métier de comédien et courir les castings. En 1977, il débute dans une série TV, The Sullivans, et dans le film Summer City.

    Un an plus tard, il décroche le rôle principal dans ce qui deviendra un film culte, Mad Max, qui connaitra deux suites. Gibson va ensuite interpréter un attardé mental dans Tim (79) puis un soldat dans Gallipoli (81 - Peter Weir), deux prestations qui lui vaudront le Prix du meilleur acteur de l'Australian Film Institute.

    Mel GibsonIl retrouve Peter Weir pour L'Année de tous les dangers (82) avant de retourner dans son pays natal où il joue 'Fletcher Christian' dans Le Bounty (Roger Donaldson - 1984), aux côtés d'Anthony Hopkins, Sir Lawrence Olivier et Daniel Day-Lewis.

    Sa carrière atteint son point culminant avec L'Arme fatale de Richard Donner ; il reprendra le rôle de 'Martin Riggs' à trois reprises par la suite. Mais pour le moment, Mel Gibson est au sommet du box-office et se permet de refuser des rôles : 'Bruce Wayne' dans le Batman de Tim Burton, 'Elliott Ness' dans Les Incorruptibles de Brian de Palma...

    Mel Gibsonil préfère interpréter Hamlet de Franco Zeffirelli (1990) et fonde sa maison de production, Icon. Il produit ainsi Forever Young, l'histoire d'un homme qui se fait cryogéniser pour retrouver la femme qu'il aime, et L'Homme sans visage, sa première réalisation, où il joue un professeur défiguré et victime de rumeurs.

    Il retrouve Richard Donner pour Maverick, puis il réalise et interprète le rôle principal de Braveheart, une fresque historique sur la vie de William Wallace, héros de l'Indépendance écossaise du XIIIème siècle. Ce film lui vaudra deux Oscars (meilleur film et meilleur réalisateur) et un Golden Globe du meilleur réalisateur.

    Mel Gibson aime l'éclectisme : après avoir été la voix originale de 'John Smith' dans le DA Pocahontas, il joue un père prêt à tout pour retrouver son fils enlevé dans La Rançon, un chauffeur de taxi parano dans Complots, un gangster dans Payback. Il apparait aussi dans le film de Wim Wenders The Million Dollar Hotel.

    Les années 2000 sont tout aussi faste pour l'acteur : il double 'Rocky' le coq dans Chicken Run, est le Patriot de Roland Emmerich, interprète un publicitaire machiste victime d'un curieux incident dans Ce que veulent les femmes de Nancy Meyers, et un fermier victime des aliens dans Signes de M.Night Shyamalan.

    Mel GibsonMel Gibson écrit, produit et réalise La Passion du Christ. Ce film, sorti en 2003, joué en Araméen, Hébreux et Latin, va partager les critiques et le public et générer une polémique, certains accusant l'acteur-réalisateur d'être antisémite. Il sera néanmoins nominé pour trois Oscars.

    En 2006, il réitère avec Apocalypto, fresque sur l'Empire Maya précolombien.

    Après six ans d'absence en tant qu'acteur, il revient à l'écran en 2010 pour Hors de contrôle de Martin Campbell, puis Jodie Foster lui offre le rôle d'un dépressif s'accrochant à une marionnette dans Le Complexe du castor (2011).

    Mel Gibson retrouve le cinéma d'action en interprétant le "super méchant" dans Machete Kills (Robert Rodriguez - 2013) et Expendables 3 (Patrick Hughes - 2014).

    Acteur, réalisateur, ayant percé dans un film australien devenu culte, trouvé le succès avec un rôle de flic cinglé, fait polémique avec un film sur le Christ, et devenu un méchant de films "testostéronés", Mel Gibson n'est jamais là où on l'attend...

    Mel Gibson

     

    « Adieu, Andrew V. McLaglen...Walter Brennan (1894- 1974) »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 4 Septembre 2014 à 17:46
    C'est bien la raison pour laquelle je l'apprécie. Ces derniers temps il m'a régalé dans "Kill the gringo".
    2
    DANIEL
    Jeudi 4 Septembre 2014 à 21:05

    Excellent réalisateur ( il devait réaliser "Expendables 3 " mais il a refusé, dommage) , excellent acteur, il aurait eu sa place du temps des géants hollywoodiens , devenu paria du cinéma j espère qu il nous reviendra dans une grande œuvre ..

    3
    DANIEL
    Jeudi 4 Septembre 2014 à 21:30

    ...en attendant son prochain film "Père de sang". un thriller..On le sait peu mais il était le mentor de Heath Ledger a la fin de sa courte vie . Ses propos sont toujours intéressants et meme s il nie tout ce dont on l accuse ( homophobie, antisémitisme, violence ...) on ne peut nier qu il nage souvent a contre courant. Il n a pu faire " Terminator" ( le premier et pas dans le role de Schwarzy, bien sur) ni travailler avec Scorcèse sur " Les infiltrés" parce qu il était occupé au meme moment mais que Cameron et Scorcèse se sont interessés a lui prouve son grand talent..Et comme Valcogne le dit , vive le jouissif "Kill the gringo".

    4
    Jeudi 4 Septembre 2014 à 23:17

    Dont Fred avait dit beaucoup de bien dans sa critique dès sa sortie...

    5
    Daniel
    Jeudi 14 Avril 2016 à 17:19

    Le dernier Gibson  tourné par le réalisateur de " Mesrine" semble etre un avatar ( encore un..) de " Taken" avec quelques clins d œil a  " L arme fatale" et " Mad Max". Mais c est surtout sa prochaine réalisation que l on attend avec impatience et qui sortira prochainement  en espérant qu elle soit du meme  accabit que celles qu il nous a proposé ces dernières années.

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