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Major Dundee
Film massacré.
Nous sommes en novembre 1864 au Nouveau Mexique. La Guerre de Sécession est sur le point de se terminer. Suite à une insubordination, le major Charles Amos Dundee (Charlton Heston) est devenu directeur du Fort Benlin, une prison militaire. Après que des Apaches menés par Sierra Chariba (Michael Pate) aient massacré un détachement de cavalerie ainsi qu'une famille de fermiers, l'officier nordiste décide d'une expédition punitive, et met sur pied une troupe composée d'une poignée de volontaires mais surtout de prisonniers sudistes, parmi lesquels le capitaine Benjamin Tyreen (Richard Harris), ancien condisciple de Dundee à West Point, avec qui il a un lourd contentieux.
Le groupe, soumis à des tensions, doit traverser le Texas sudiste avant de se rendre au Mexique sous domination française pour atteindre son but : attraper Chariba ou le tuer...
Je sais que Major Dundee (1965) fut "massacré" par les producteurs, et que Peckinpah ne pu en faire ce qu'il voulait, malgré l'appui d'Heston. Mais certains passages ont gardé une force qui rend le propos du réalisateur lisible malgré les intentions hollywoodiennes. Ainsi, le massacre qui ouvre le film, ou cette scène que je trouve d'une intensité extraordinaire : Après avoir informé les prisonniers sudistes que même s'ils acceptent de se porter volontaires, ils ne seront pas pour autant amnistiés, Dundee rejoint ses quartiers en fendant la foule de confédérés hostiles.
Autres scènes intenses : la tentative d'humiliation du "Buffalo soldier" par l'un des sudistes, l'exécution de Warren Oates pour désertion, le massacre de l'éclaireur Apache, la traversée du Rio Grande sous le regard d'une troupe confédérée.
Peckinpah voulait également un final à la "Moby Dick", avec un Major Dundee entrainant sa troupe dans un combat sans retour contre l'Indien qu'il ne retrouvait jamais ; le fait que l'histoire est racontée en "voix off" par le jeune clairon Tim Ryan (Michael Anderson, Jr), qui devait être le seul survivant de l'aventure, ajoute à cette idée.
Je trouve par contre que le personnage de 'Teresa', joué par Santa Berger, n'apporte rien au récit, hormis une nouvelle tension entre Dundee et Tyreen. Sinon, nous avons le toujours excellent James Coburn en éclaireur, et les "habitués" du réalisateur : R.G. Armstrong, Warren Oates, L.Q. Jones et Ben Johnson (dont c'était la première apparition dans un film de "Bloody Sam").
Tous les acteurs sont formidables, mais il est dommage que certains ne soient pas plus mis en avant, comme Armstong qui joue un révérend qui n'est pas du genre à "tendre la joue gauche", ou Brock Peters qui interprète le leader des "buffalo soldiers", n'apparaissant que dans deux scènes.
Mais j'ai aimé ce Major Dundee, malgré ses défauts et la fin trop sage. Par de nombreux côtés, il préfigure les futurs chefs-d'oeuvre de son réalisateur, et rien que pour cela, je le considère comme un classique du genre.
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Commentaires
3DanielVendredi 18 Décembre 2015 à 22:26Oh..mon Dieu ! J avais pourtant un doute mais je n ai pas pris la peine de chercher ...je suis confus ( j aime bien dire " je suis confus" ..ça jette ). Bon ne reste plus qu a faire un post sur les bisons et leur extermination....je rebondis....je rebondis.....
Moi aussi, je rebondis :
http://anachronique.eklablog.com/le-bison-americain-a100386571
En fait, cela me rassure que mes fidèles lecteurs ne se rappellent plus de mes anciens posts : cela veux dire qu'Anablog est suffisamment fourni !
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Voila un beau sujet de post : les " Buffalo Soldiers" ! Incontournables dans l histoire américaine mais très peu représentés au cinéma puis remis dans l actualité grace au tube du meme nom de Bob Marley qui leur rend hommage. Un beau sujet !