• Linda Darnell (1923-1965)

    De 'Chihuahua' à 'Ambre'

    Linda Darnell (1923-1965)Monetta Eloyse Darnell nait le 16 octobre 1923 à Dallas au Texas. Lorsqu'elle a 11 ans, sa mère la pousse à devenir mannequin en la vieillissant de 5 ans. Par la suite, elle interprète de petits rôles au théâtre, avant de se présenter à 14 ans à un casting organisé à Dallas par des chasseurs de talents de la 20th Century Fox.

    Jugée trop jeune, elle n'est pas prise mais néanmoins Darryl F. Zanuck la repère et l'engage deux ans plus tard. C'est donc à 16 ans que Monetta signe un contrat à la Fox (qui triche sur son âge). Dans la foulée, le studio lui trouve un prénom plus "glamour", Linda.

    Quelques semaines après, Linda Darnell fait ses débuts au cinéma dans Hôtel de femmes (1939) de Gregory Ratoff. Le directeur de la photo du film est J. Peverell Marley, qui l'épousera en 1944. Le couple adoptera une fille, Mildred, en 1948, mais divorcera trois ans plus tard.

    La carrière de Linda Darnell démarre très fort : elle côtoie les plus grandes stars de l'époque (Tyrone Power, Rita Hayworth...) dans des films réalisés par Henry Hathaway (L'Odyssée des Mormons), Rouben Mamoulian (Le Signe de Zorro, Arènes sanglantes) ou bien Henry King (Le Chant de Bernadette) et John Ford (La Poursuite infernale).

    L'actrice a un quart de sang cherokee, ce qui lui donne une beauté "exotique" que les producteurs vont exploiter : c'est ainsi qu'elle est une espagnole dans Arènes sanglantes, une Mexicaine dans La Poursuite infernale, et même une eurasienne dans Anna et le Roi de Siam en 1946.

    Linda Darnell (1923-1965)

    Mais elle n'est pas cantonnée aux westerns et aux films d'aventure : on la retrouve également dans la comédie fantastique C'est arrivé demain de René Clair (1944), le film noir comme Crime passionnel d'Otto Preminger (1945) ou le film musical comme Quadrille d'amour (1946), également de Preminger.

    Linda Darnell (1923-1965)Le réalisateur la choisit ensuite pour le rôle-titre d'Ambre (1947), un mélodrame historique adapté d'un best-seller de la littérature. Selon les critiques, c'est l'une de ses meilleures prestations.

    Linda Darnell tourne en 1948 Chaines conjugales de Joseph L. Mankiewicz. À ce moment-là, son couple bat de l'aile et elle va nouer avec le réalisateur une liaison amoureuse. Une fois le divorce prononcé, elle va vivre avec Mankiewicz, tournera avec lui La Porte s'ouvre (1950), drame dénonçant le racisme, et l'aidera à rédiger le scénario de La Comtesse aux pieds nus.

    L'actrice est alors persuadée que le rôle de 'Maria Varga', l'héroïne du film, lui sera confié, vu qu'il est inspiré en grande partie par elle. Mais sa déconvenue est de taille lorsque Mankiewicz lui préfère Ava Gardner. Ce qu'elle considère comme une trahison de la part de son compagnon sera à la base de leur rupture en 1954.

    Entre-temps,  après le tournage de La Treizième lettre d'Otto Preminger (un remake du Corbeau d'Henri-Georges Clouzot), son contrat avec la Fox prend fin en 1951 et ne sera pas renouvelé ; elle est alors engagée par la R.K.O qui lui fait tourner Barbe-Noire le pirate (1952 - Raoul Walsh) et le thriller Passion sous les tropiques (1953) de Rudolph Maté.

    Linda Darnell (1923-1965)Mais ensuite, Linda Darnell est cantonnée aux films mineurs, sa carrière périclite et l'actrice sombre dans l'alcool. Elle épouse brièvement le magnat de la bière Philipp Liebman (le mariage durera un an, de 1954 à 1955), puis se remarie en 1957 avec un pilote de ligne, Merle Roy Robertson. Le couple divorce en 1963.

    Elle devient la compagne du réalisateur italien Giuseppe Amato pour qui elle tourne Femmes damnées et Les Cinq dernières minutes qui sortiront tout deux en 1955. Elle délaisse ensuite le cinéma pour le théâtre, connaissant un certain succès avec les pièces Thé et sympathie, Janus ou Late Love. Elle apparait aussi sur le petit écran, dans des épisodes de séries télévisées.

    Elle revient au grand écran à la fin des années 50, notamment pour le western Guet-Apens chez les Sioux de Lewis R. Foster (1956) ou le film-catastrophe À l'heure zéro d'Hall Bartlett en 1957. Son tout dernier rôle est celui d'une "mère maquerelle" dans Les Éperons noirs (1965) de R.G. Springsteen.

    Linda Darnell se trouve chez une amie à Chicago lorsqu'elle est grièvement brûlée lors d'un incendie, et meurt le 10 avril 1965 de ses blessures.

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