• Les Portes de l'enfer

    Un film de prison dans un western.

    Les Portes de l'enferLe Kansas en 1867. La Guerre de Sécession vient de s'achever, mais des groupes de sudistes continuent une guerilla envers des civiles. Un soir, Gilman Hanley (Sterling Hayden), un vétérinaire, voit arriver chez lui des hommes visiblement en fuite, dont l'un d'eux est blessé.

    Après leur départ, les soldats à leur poursuite découvrent près de sa maison une sacoche pleine d'argent volé. Il n'en faut pas plus pour que Hanley, ancien soldat sudiste, ne soit accusé de complicité et enfermé dans la prison militaire de "Hellgate" au Nouveau-Mexique...

    Les Portes de l'enfer (1952) de Charles Marquis Waren, est plus un film de prison qu'un western.

    Face à Hayden peu charismatique, Ward Bond  joue le directeur de l'établissement, particulièrement sadique. Même si sa haine des sudistes est dictée par un drame (des renégats confédérés ont brulé sa maison avec sa femme et son enfant à l'intérieur), son inhumanité envers tous les prisonniers est incompréhensible. Encore plus incroyable est son revirement final, d'ailleurs.

    Autour des deux acteurs, James Arness en détenu qui mène une évasion, Peter Coe en prisonnier opportuniste et traitre, et Joan Leslie en épouse du héros qui cherche à le faire libérer en utilisant toutes les actions légales.

    Les Portes de l'enferLa prison, perdue au milieu d'un désert, surplombée par des falaise abruptes où sont positionnés des sentinelles, se compose de geôles creusées dans les rochers, grottes souterraines par lesquelles ont accède uniquement par un trou fermé par une lourde porte de bois hérissée de pieux.

    Cet environnement claustrophobique s'accompagne de joyeusetés comme le fouet ou le "four", cellule de confinement creusée en plein soleil où l'on allonge les détenus récalcitrants, ou bien le jeu sadique du directeur qui laisse un prisonnier tenter de s'enfuir avant de le faire abattre. Petit "plus" horrifique, des Indiens payés 20 $ pour capturer les fuyards, 50 $ s'ils les ramènent morts...

    Ce film aurait pu être meilleur s'il n'y avait pas des erreurs dans le scénario : ainsi, George Redfield (Arness) dit à un moment qu'il lui suffit d'envoyer une lettre pour avoir des chevaux le jour et l'heure de l'évasion, mais on en saura pas plus sur ses complices, ni comment ils ont pu s'approcher de la prison avec les montures sans se faire remarquer...

    Les Portes de l'enfer aurait pu être un bon film de prison, voire un chef-d'oeuvre du genre,  mais il lui manquent un scénario construit et solide et surtout un acteur principal plus intéressant.

    Les Portes de l'enferLes Portes de l'enfer

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Décembre 2015 à 13:04

    Alors, voilà un film que je veux voir. J'aime beaucoup Hayden (qui ne t'a pas beaucoup marqué ici) et bien évidemment Ward Bond.

    2
    Mardi 8 Décembre 2015 à 13:46

    C'est un DVD Calysta ! wink2

    Je  n'ai pas eu le temps de faire la bio d'Hayden, mais j'ai vu qu'il a eu une vie assez mouvementée, marquée par la "Chasse aux sorcières". J'espère qu'il me plaira dans d'autres films...

    3
    Mardi 8 Décembre 2015 à 13:58

    Johnny Guitare ! Docteur Folamour !

    4
    Mardi 8 Décembre 2015 à 14:02

    Aarrgh ! Et j'ai chroniqué Johnny Guitare en plus !  (Val, tu perds la tête...).

    5
    FJWalk
    Mardi 8 Décembre 2015 à 20:59

    « ULTIME RAZZIA », « QUAND LA VILLE DORT » (son meilleur rôle), « CHASSE AU GANG », « LE PRIVÉ », « LE PARRAIN »... Grand bonhomme quand même ! 

    6
    Mardi 8 Décembre 2015 à 23:00

    Je ne doute pas qu'il soit bon acteur, mais dans ce présent film, son jeu m'a paru un peu "terne".

    Il faudra que je revoie Chasse au gang, un jour (je crois que je l'ai déjà chroniqué).

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    7
    Daniel
    Mercredi 9 Décembre 2015 à 21:41

    Acteur au parcours intéressant  : " Mes premiers films étaient très bons et tous les autres rivalisaient de médiocrité", il n aimait pas son métier qui lui servait uniquement a gagner de l argent pour assouvir sa passion pour les voiliers , Hayden refusa un role dans " Les 7 mercenaires " ( celui qui fut attribué a James Coburn) et celui du loup de mer dans " Les dents de la mer". Un des rares acteurs a avoir eu la " Silver Star" pour faits de guerre ou il s est engagé sous un pseudonyme. Vraiment un personnage a part comme on les aime sur ce blog .Quand a son talent de comédien le mieux est de lire son autobiographie  , Hayden ne faisant pas partie de la caste des " gros melons" de l histoire de Hollywood.  

    8
    Mercredi 9 Décembre 2015 à 22:06

    Sterling Hayden sera bientôt dans la rubrique "Gueules", j'ai commencé d'écrire le post à son sujet. Marin dans sa jeunesse, agent de l'OSS durant la Seconde Guerre Mondiale, il s'inscrivit brièvement au parti communiste après avoir admiré le courage des Yougoslaves de Tito face aux nazis.

    Bien sûr cela lui valu d'être inscrit sur la "Liste noire" du sénateur McCarthy. Il s'en voudra toute sa vie d'avoir été obligé de dénoncer certains de ses camarades. Un homme de convictions déçu à juste titre par la politique de son pays.

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