• Les machos sont de sortie...

    Doctor Who... man ?

    Girl Power

    Doctor Who est une oeuvre culte pour beaucoup à travers le monde. Créée par Sydney Newman (Chapeau melon et bottes de cuir) et Donald Wilson (La Dynastie des Forsyte), cette série de SF britannique possède un "pitch" qui lui permet d'être aujourd'hui la plus longue du genre : le mystérieux 'Doctor Who' voyage dans le temps, et, lorsqu'il va mourir, il se régénère tout en gardant ses souvenirs. Cette idée scénaristique a permis à de nombreux acteurs (12 à ce jour) de jouer le rôle-titre.

    Dernièrement, les producteurs du show ont annoncé le nom du 13ème  'Doctor Who', et, surprise, ce sera... une femme ! En l'occurrence Jodie Whitaker.

    Il n'en fallait pas plus pour réveiller un fond de misogynie chez certains internautes et dans les salles de rédaction des "tabloïds" anglais, déjà connus pour ne pas être des champions dans le domaine de l'évolution des moeurs.

    Lorsque j'ai lu la nouvelle, j'avoue qu'au début, je me suis interrogée : je n'ai jamais vu un seul épisode de Doctor Who, et je ne connais pas l'actrice en question, dois-je écrire un post sur un tel sujet ?

    Mais j'ai tendance à me sentir irritée par ce genre d'attaque sexiste, d'autant plus que les nouveaux épisodes sont en cours de tournage, donc il n'est pas possible pour le moment de savoir si Jodie Whitaker est digne de ce rôle.

    Je me suis donc décidée à parler du féminisme à l'écran : le fait est que le thème n'est pas nouveau, et que des femmes "libres", cela ne date pas d'hier : les premières qui me viennent à l'esprit sont 'Scarlett O'Hara' de Autant en emporte le vent, même si je la trouve plus "tête-à-claques" que vraiment "féministe", et le magnifique personnage de 'Vienna' dans Johnny Guitare. Ensuite, il y a 'Jill McBain', 'Helen Ripley', 'Sarah Connor'... comme par hasard, ces deux dernières sont des héroïnes de SF. Est-ce à dire que "La femme est l'avenir de l'homme" ?

    À la télévision, j'avoue que je mettrais volontiers 'Emma Peel' dans le lot des femmes "à poigne", à côté de 'Super Jamie' et 'Wonder Woman'. Mais la première femme vraiment forte du petit écran est, à mon avis, 'Samantha Stevens' de Ma Sorcière bien-aimé ! En fait, c'est surtout parce qu'elle tient tête aussi bien à son mari qu'à sa mère que je la trouve très moderne. Libre à vous de penser le contraire au sujet de ces personnages, ou de me donner d'autres exemples que vous jugerez plus "féministes", je serais ravie d'ouvrir le débat.

    Je me reconnais comme féministe, mais je ne suis pas une "Chienne de garde", et surtout pas une "Femen". Ce genre de groupes me fait souvent rire, parfois me fait peur : ce n'est pas en montrant ses seins qu'on fait avancer la cause, pas plus qu'en attaquant à tort et à travers toute remarque, publicité ou article de journal jugé "sexiste". Pour moi, le vrai féminisme, c'est d'apprendre aux enfants que les attributs sexuels ne sont que biologiques. En d'autres termes, il faudrait éduquer les prochaines générations pour qu'elles agissent selon leurs qualités humaines et non selon leurs sexes.

    Ainsi, la misogynie disparaitrait d'elle-même, les vieux croutons sexistes n'étant pas éternels. Quant aux attardés qui critiquent le nouveau 'Doctor Who' sans l'avoir vu à l'oeuvre, je n'ai à leur encontre que cette phrase "Les chiens aboient, la caravane passe"...

    « Adieu, George A. Romero.Martin Landau (1928-2017) »

  • Commentaires

    1
    Kinskiklaus
    Jeudi 20 Juillet 2017 à 19:08

    Val ? Tu crois que la vaisselle va se faire toute seule ? Allez, bouge-toi le c... ! J'ai lu cette information il y a deux jours et, comme dans ton article, j'ai appris beaucoup de choses sur cette série, notamment son extraordinaire longévité. Jamais vu ne serait-ce qu'un seul épisode de la série, mais qu'une femme incarne ce fameux personnage, je m'en fiche royalement. Sur le féminisme, pour en avoir déjà discuté ici, je sais que nous sommes sur la même longueur d'ondes. Dans le genre, une mode actuelle m'agace profondément : en politique, en plus des quotas de "minorités" ethniques, on nous impose désormais le quota de femmes dans les ministères et autres joyeusetés. La parité. Mais qu'ils se la mettent où je pense la parité. La compétence n'a pas de sexe, bon sang. Qu'il y ait 90 pour cent d'hommes ou 90 pour cent de femmes dans certaines fonctions, je m'en fiche. Comme tout un chacun, je veux de la compétence !!! Le féminisme d'aujourd'hui me dégoûte dans ses grandes lignes. hormis l'égalité des salaires, je ne vois pas trop ce qu'il y a à changer dans un pays comme la France.  Le problème avec cette saloperie du féminisme à outrance d'aujourd'hui, c'est qu'elle s'immisce dans le cerveau de beaucoup de femmes et que l'homme ose à peine draguer de nos jours de peur d'être taxé de macho libidineux. Tous ces combats moraux me dérangent et m'emm..... passablement. Si certaines s'offusquent dès qu'elles aperçoivent une paire de gougouttes sur un panneau publicitaire, on n'a qu'à montrer des mecs à poil sur ces mêmes panneaux, ça ne me dérangerait pas. De toute façon, dans cette époque déprimante où l'islamisme radical nous guette, je prône le port du nu pour tout le monde histoire de montrer aux coincés du derche ce qu'est la vie: ça, c'est un minou, ça, c'est un zizi. Ah, la belle affaire....

      • Jeudi 20 Juillet 2017 à 23:27

        Kinskiklaus, je suis d'accord avec toi sur certains points, notamment l'égalité salariale et la compétence, qui ne devraient pas être tributaires du sexe (pas plus que de la couleur de peau, la religion, la préférence sexuelle ou quoi que soit d'autre).

        Mais je remarque que, d'une part, la France recule sur certains acquis (par exemple, des centres de planning familial ont fermés à Paris) et d'autre part, les femmes sont de plus en plus confrontées à un "machisme" ambiant, et pas seulement dans les quartiers "sensibles".

        Je me méfie du féminisme "agressif", aussi néfaste et contre-productif que la misogynie crasse, mais je me dis que nous, les femmes, nous sommes encore bien loin d'arriver à une véritable équité, et que ce n'est pas avec les simulacres de "parité" que les choses avanceront.

        Alors oui, je râle contre le machisme, oui, je suis inquiète pour l'avenir de la femme, et oui, j'estime que le féminisme est un combat qui est loin d'être achevé. Seulement, il est aujourd'hui instrumentalisé par  des "harpies" stupides qui rêvent sans doute d'émasculer les hommes, alors que l'ensemble des femmes ne veulent que l'égalité, et seulement ça. Cette petite communauté de furies font plus de tort que de bien au combat féministe.

        C'est exactement le même problème avec l'intégrisme religieux : une minorité fout le bordel alors que la majorité cherche seulement à vivre en bonne entente avec leurs voisins.

        Bon, voilà qu'on a encore "débordé" tout les deux sur le sujet ! Et pour ta gouverne, cher Kinskiklaus, sache que j'ai un lave-vaisselle !

        wink2

    2
    Kinskiklaus
    Vendredi 21 Juillet 2017 à 01:41

    Val, je peux me tromper, néanmoins, et c'est mon intime conviction, mieux, une évidence indéniable, la machisme a nettement reculé ces dernières décennies (ce qui ne veut pas dire qu'il y en a encore beaucoup trop). Tu évoques l'équité, pour moi, ce mot est une connerie. Comment parvenir à l'équité entre les hommes et les femmes ? C'est non seulement impossible mais également idiot (je ne parle que de La France, attention !). Toi, en tant que femme, que voudrais-tu de plus, concrètement ? 

      • Vendredi 21 Juillet 2017 à 19:27

        "Toi, en tant que femme, que voudrais-tu de plus, concrètement ?"

        Et bien, par exemple, que les violences à l'encontre des femmes soient beaucoup plus sévèrement punies...

        Bah, oui, c'est vrai, nous les femmes, on a tout maintenant : le droit de vote (depuis 1945) le droit de travailler et de gérer notre patrimoine (depuis 1965), le droit de prendre un moyen de contraception (depuis 1971) et d'avorter (depuis 1974)...

        Je ne sais vraiment pas si un jour il y aura une véritable égalité homme-femme, en fin de compte : les sociétés actuelles sont encore marquées par le patriarcat.

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    3
    Kinskiklaus
    Samedi 22 Juillet 2017 à 01:00

    10000 pour cent d'accord avec des peines plus sévères infligées à ceux qui commettent des violences faites aux femmes. Ne pas oublier non plus certains témoignages inventés par des femmes pour nuire aux hommes. Je me permets de dire ça car malheureusement, ces cas de figure existent aussi même, si j'en conviens, ils demeurent minoritaires.

    Le patriarcat, oui, bien sûr, mais je ne pense pas que ça changera un jour. Le sexe masculin dominera éternellement sur cette Terre, je ne vois pas comment cela pourrait changer. Là on entre dans la philosophie et dans une certaine mesure, dans la biologie de l'être humain. La virilité appartient aux hommes, c'est indéniable. A partir de là... Non vraiment, le féminisme me casse les bonbons de nos jours. Vos grands-mères avaient le droit de se plaindre, aujourd'hui, je trouve que le féminisme est devenu un élément castrateur dans nos sociétés. Je le répète, en 70 ans, les femmes ont remporté toutes les batailles idéologiques et sociétales en France. Et puis honnêtement, arrêtez un peu de jouer les vierges effarouchées en brandissant l’infâme machisme à tout va, entre nous, les discussions entre nanas, quand elles parlent des mecs, ça vole pas bien haut non plus la plupart du temps. Ce sera ma conclusion, le féminisme d'aujourd'hui crée des combats inutiles et divise plus qu’il ne rassemble. Simone Veil est morte, le vrai féminisme, le seul, l'unique s'en est allé. Le reste, c'est du blah blah à la sauce d'aujourd'hui : médiocre.

     

    4
    Samedi 22 Juillet 2017 à 11:48

    Le cadre légal en France existe, il est théoriquement très protecteur, la prescription a même été considérablement augmentée et une infraction d'harcèlement moral a été introduite il y a quelques années (qui reste difficile à établir et à définir, voir la complexe et ambigue affaire Jacqueline Sauvage pour laquelle l'emballement a été honteux). Il n'y a pas besoin de changer le cadre légal, mais le problème est ailleurs, dans la prise en charge, la formation des 'intervenants', car il en faut, et un reste de mentalité genre "Elle était habillée comme une garce", mais la situation avance. 

    La question de la 'virilité' est d'une immense complexité, c'est une notion historique. Je conseille la lecture fascinante des trois tomes (trouvables désormais en livre de poche) de "L'histoire de la virilité" (le tome 3 met l'ami Clint en couverture). Le modèle patriarcal est tombé, mais il bouge encore.

      • Samedi 22 Juillet 2017 à 21:29

        J'ai l'impression qu'en France, on fait les choses en dépit du bon sens : on met en place des structures d'aide sans songer à former suffisamment d'employés. Le plus souvent, c'est aussi l'argent qui manque.

        Ces livres sur la virilité me semblent bien intéressants, en tout cas.je me les procurerai un jour ou l'autre.

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