Au casting : Heston, Brynner, Baxter, Robinson, et... Dieu !

Le prince Moïse (Charlton Heston) est le préféré de son oncle, le Pharaon Sethi (Cedric Hardwicke), et il est aimé de Nefretiri (Anne Baxter), ce qui provoque doublement la jalousie de Ramsès (Yul Brynner), fils du Pharaon.

Alors que Moïse est chargé de la construction d'un palais, il est ébranlé par la façon dont son peuple traite les Hébreux, réduit en esclavage. Mais il ignore encore le secret de ses origines : alors que le père de Séthi régnait, un oracle avait prédit qu'un Hébreu conduirait l'Égypte à sa perte. Pour se prémunir de cette malédiction, le Pharaon avait décidé de faire tuer tous les enfants mâles des esclaves. C'est alors que Bithia (Nina Foch), soeur de Sethi, trouva dans les roseaux du Nil un panier abritant un bébé...

Les Dix Commandements (1956) de Cecil B. DeMille est monumental dans tout les sens du terme. La conception, le tournage, le casting et même la publicité faite autour de ce péplum préfigure les "blockbusters" d'aujourd'hui. Et puis quand même : Heston en Moïse, Brynner en Ramsès, Anne Baxter en princesse égyptienne qui se la joue "garce", Edward G. Robinson en fielleux chef de chantier... Quel casting !

Je n'oublie pas deux acteurs formidables dans des rôles assez secondaires : Vincent Price en maître d'oeuvre du Pharaon et Woodrow (Woody) Strode en Roi d'Ethiopie.

Et puis les effets spéciaux, et les scènes d'anthologie : le Buisson Ardent, les plaies d'Égypte, le partage de la Mer Rouge, le Veau d'or... Si Heston est parfait, je dirai que Brynner en fait souvent trop dans son rôle : ainsi, j'aime particulièrement lorsque, après avoir perdu son armée engloutie par la mer, il a ce geste tellement "théâtral" qu'il en devient presque drôle : il léve les yeux au ciel, puis se recroqueville, les bras repliés sur la tête...

Anne Baxter est carrément la "vamp" de l'Antiquité : on sent l'enfant gâtée qui cherche par tous les moyens à garder Moïse auprès d'elle, et va finir par utiliser la jalousie de Ramsès pour assouvir sa haine propre. On peut dire que tout ce qui arrive est à cause d'elle et de son égoïsme.

Énorme par tous ses aspects, superbe et grandiose, il est sûr que Les Dix Commandements, s'il accuse son âge, a tout de même suffisamment d'atouts pour continuer à envouter et émerveiller...