• Les Collines de la terreur (1970)

    La vengeance de l'Indien

    Les Collines de la terreurLe métis Pardon Chato (Charles Bronson) tue en état de légitime défense un sherif raciste qui l'avait provoqué. Il s'enfuit aussitôt, alors qu'un posse dirigé par Quincy Whitmore (Jack Palance) se constitue pour se lancer à sa poursuite.

    Les Collines de la terreur est un western de Michael Winner. Il oppose l'image de l'Indien faisant corps avec la terre qui l'entoure et les poursuivants, une bande d'abrutis mûs par le racisme pour la plupart d'entre eux ou la recherche d'une gloire passée pour Whitmore.  Jack Palance est de ce fait touchant par son rôle de sudiste nostalgique des grandes batailles, qui se résume à lui seul dans le costume qu'il enfile au début du film avant de se lancer à la poursuite du métis.

    Bronson, quant à lui, donne plus à voir qu'à entendre ; Les Collines de la terreuret encore n'apparaît-il que peu de tout le film. Si au début Chato s'amuse à perdre ses poursuivants dans le désert, à disperser leurs chevaux et à crever leurs gourdes, à partir du moment où sa femme est violée et son frère tué, il devient impitoyable, abandonnant ses habits civilisés pour ne garder que son pagne et ses bottes. Dans un sens, son changement d'apparence est plus inquiètant que celui de Whitmore : alors que l'un désire se revoir comme un héros, l'autre est la vengeance personnifiée.

    Autour de Witmore, un groupe de "vigilantes" rappelant celui de L'Etrange incident, et là aussi, les rares à avoir gardé la raison vont subir la loi du groupe, et se retrouver l'otage de trois frangins uniquement préocupés par le désir de "tuer de l'Indien".

    Les Collines de la terreur est un western réussi, et Winner nous a donné là un des plus âpres films pro-Indien qui soit.

    Les Collines de la terreur

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  • Commentaires

    1
    FJ WAlk
    Dimanche 4 Novembre 2012 à 18:17

    Intéressant, ce parallèle entre les "changements de tenue" de Chato et Whitmore : ils redeviennent l'un ce qu'il fut, l'autre ce qu'il est vraiment, avant de s'affronter à mort.

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