• Les Berets verts

    Propagande !

    Les Berets vertsLors de la guerre du Vietnam, le colonel Mike Kirby (John Wayne) est placé à la tête de deux unités d'élite chargées d'aider à la construction d'un camp retranché en pleine zone ennemie. Un  journaliste gauchiste (pléonasme ?), George Beckworth (David Jansen), colle aux basques des soldats et va finir par changer son fusil d'épaule...

    Produit par la Batjac et coréalisé par John Wayne et Ray Kelly, Les Berets verts (1968)  est aujourd'hui un film historique, mais pas dans le sens que l'on entend normalement : il pourrait être diffusé dans les écoles de cinéma dans un cours consacré aux films de propagande.

    La longue et assommante séquence du début où les militaires, devant un aéropage de journalistes, justifient l'intervention américaine donne le ton, que l'on pourrait résumer ainsi : "ici, bande de p'tits salopards, pas de mollassons pacifiques, pas de fils à maman qui se lamentent sur le sort du pauvre petit vietcong. Rien que des américains qui vont défendre les valeurs de leur pays. Repos !"

    Et le reste du film est à l'avenant, lorgnant sans aucun complexe vers le western : ainsi, le camp américain perdu dans la jungle vietamiene prend des airs de fort cerné par les Indiens, les scènes d'actions sont des échos des vieux films de cowboys et la camaraderie militaire renvoie à Ford.

    Les Berets vertsCurieusement, la dernière partie avec l'arrestation héroïque du chef vietcong semble sorti d'un film de guerre  "commado-suicide" : une façon pour le Duke d'avoir sa version des 12 Salopards ?

    Toujours est il que Les Berets verts est à regarder aujourd'hui avec une bonne dose d'indulgence...

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  • Commentaires

    1
    FJWalk
    Vendredi 8 Août 2014 à 07:05

    Une grosse tache dans la carrière de Wayne qui a bêtement mêlé cinéma et politique et en est ressorti tout crotté comme Heston ou Eastwood quand ils ont cru bon de nous faire partager leurs convictions... tongue

    2
    Vendredi 8 Août 2014 à 10:16

    Bonjour. Ne pas oublier que, malgré l'égalité obtenue par les afro-américains, la montée en puissance des populations hispaniques, la présence d'intellos raffinés sur la côte est et d'allumés libertaires sur la côte ouest, les "rednecks" racistes, incultes et sur-patriotes - les admirateurs du "duke", de ce cher Eastwood et de ce moins cher Heston - sont encore très amplement majoritaires aux U.S.A. Ce que nous considérons, à juste titre, comme une grosse daube aux limites du fascisme remplit toujours les salles du samedi soir à, disons, South Creek, Arizona, Pampa, Texas ou Norfolk, Nebraska.

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