• Leone, le conteur

    Premier post de la rubrique "Il Maestro"

    Leone, le conteurSergio Leone n'a réalisé qu'une poignée de films. Et pourtant, il est devenu un géant du cinéma, dont l'ombre s'étend jusqu'aux productions actuelles. On ne compte plus les réalisateurs qui avouent plus ou moins implicitement son influence sur leurs films.

    Comme je l'ai dit à plusieurs reprises sur WWW, Sergio Leone était un conteur. Et pourtant, mon admiration pour cet homme ne s'est pas éveillée tout de suite. Je l'ai découvert avec Le bon, la brute, le truand. Et si j'ai aimé ce film, on ne peut pas dire que j'ai accroché immédiatement, loin de là.

    Bien entendu, lorsque j'ai vu Il était une fois dans l'Ouest, j'ai ressenti le souffle mythologique, l'émotion générée par cette fresque ; apprenant que Leone avait réalisé ce western presque à contre coeur, pour plaire aux pontes de Paramount qui ne voyaient en lui que l'inventeur du "western spaghetti", j'ai été bluffée : au lieu de bacler son travail, faire une parodie comme celles qu'il co-réalisa plus tard, il a litteralement donné les sacrements à un genre dont il pensait avoir fait le tour.

    Si j'ai adoré tout de suite ce chef-d'oeuvre, j'ai attendu longtemps avant de voir Il était une fois la Révolution en entier. Dans l'impossibilité de dépasser la scène où Steiger, dans le train, se fait f... de sa gueule par tous ces bourgeois, je supportais mal les interminables mastiquages en gros plans, qui me faisaient plus penser à un "spaghetti" bas de gamme qu'à du Leone pur jus. Et pourtant, lorsqu'enfin, j'ai réussi à voir ce film en entier, et j'en ai déduit que, sans atteindre le lyrisme de l'Ouest, c'est une réussite.

    Pour ce qui est des autres westerns du "Maestro", j'ai des sentiments mitigés : autant j'aime beaucoup Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la brute et le truand, autant je n'ai pas trop accroché à Pour une poignée de dollars. La première fois que j'ai vu ce film, je l'ai même franchement détesté, le trouvant décousu, brouillon, ininterressant...L'ayant revu il y a quelques mois, je suis en passe de réviser mon jugement. Un jour, de toute façon, je visionnerai de nouveau la "Trilogie du Dollar" pour en faire état sur Ana'Blog.

    Pour les films que Leone a produit, j'ai déjà Leone, le conteurfait les critiques, donc je n'y reviendrai pas ; mais je ne suis pas sûre de chroniquer un jour Il était une fois en Amerique...Vous, amis du Blog du West, vous connaissez mon profond déplaisir que provoque en moi les films de gangsters...Mais après tout, on ne doit jamais dire "fontaine...".

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  • Commentaires

    1
    DANIEL.
    Lundi 7 Janvier 2013 à 17:48

    J ai eu a peu près les memes impressions que toi sur les films de Leone lors des premières visions,mais force toi,oblige toi a voir "Il était une fois en Amérique",peut etre LE chef d oeuvre de Leone ,et finalement pas grand chose en commun avec "Le Parrain" mais plutot une histoire d amitié virile et un scénario prodigieux...On est pas loin de la pétition pour t inciter a en faire un post....

    2
    Lundi 7 Janvier 2013 à 18:03

    J'ai vu il y a longtemps Il était une fois en Amérique à la TV. Mais comme pour Le Parrain, je n'avais absolument pas accroché...

    Mais comme je le dis à la fin de mon post, je peux me décider un jour à le revoir.

    3
    Kinskiklaus
    Lundi 7 Janvier 2013 à 23:02

    Je rejoins totalement DANIEL là. Impossible de passer à côté de IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST. Chef-d'oeuvre de poésie à interprétation variable. Là VAL, tu me fais de la peine!

    4
    DANIEL
    Mardi 8 Juillet 2014 à 23:09

    Commentaire d un acteur allemand participant a "Pour une poignée de dollars".." Je tourne un western actuellement....une vraie merde avec un scénario débile, puis ils ont engagé un américain pour le premier role...il s appelle Eastwood...Il n a que deux expressions dans tout le film : quand il met son chapeau et quand il l enlève...quelle merde..."  Le meme acteur allemand après le succès du film : " Nous les allemands quand on joue on en fait des tonnes alors qu Eastwood se contente du minimum et c est ce qui fait sa force, il avait tout de suite compris l essence meme de son personnage."   Comme quoi...je ne serais pas étonné que cet allemand soit ensuite devenu critique de cinéma dans un journal bien intello...français certainement.

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