"Run, pony, run"...

Tout commence par l'exploit d'un canadien français, François-Xavier Aubry...En janvier 1848, il effectue le trajet de Santa Fe à Independance en cinq jours et demi.

A cette époque, l'acheminement du courrier vers la côte ouest, généralement par bateau, prenait six mois. En 1860, le trajet entre le Missouri et le Texas se faisait en 25 jours. Fondé par William Hepburn Russell, William B. Waddell et Alexander Majors, le Pony Express fût officiellement mis en place le 3 avril 1860. Le premier parcours vers l'ouest sera accompli en 10 jours 7 heures et 45 minutes. Celui vers l'est prit quant à lui 11 jours et 12 heures.

Ce service comportait 160 relais, espacés de 5 à 20 miles (8 à 32 km environs) entre Saint-Joseph (Missouri) et Sacramento (Californie). La distance parcourue par les cavaliers s'élevait à 250 miles par 24 heures.

Le parcours du Pony Express est d'environs 1 900 miles (plus de 3 050 km) et suit la piste de l'Oregon, celle de Californie vers Fort Brayer (Wyoming), avant de prendre le Sentier Mormon de Salt Lake City. De là, le trajet passe par Carson City et va jusqu'à Sacramento.

On estime à 400 le nombre de chevaux utilisés par le Pony Express. A l'extremité est de la route, les animaux étaient choisis au sein du cheptel de la Cavalerie. A l'interieur du pays, autour de la Great Salt Lake City Valley, les montures achetées étaient des poneys indigènes, principalement des mustangs et des morgans ; elles devaient être évidement à la fois rapides et endurantes : sur un parcours de 80 à 100 miles, le cavalier pouvait changer huit à dix fois de monture, et atteindre au galop 25 miles à l'heure.

L'entreprise du Pony Express n'a jamais été rentable, d'abord parce que les concepteurs n'ont jamais pû décrocher un contrat avec le gouvernement fédéral, ensuite parce que son déclin fut précipité par la mise en service de la première ligne de télégraphe vers la Californie en 1861.

Ce service de courrier rapide ne fût donc effectif que pendant 18 mois, de 1860 à 1861, mais le Pony Express a néanmoins sa place dans l'Histoire des États-Unis et dans l'imaginaire des fans de western, en mettant en avant des cavaliers solitaires, casse-cou et héroïques, incarnations de l'individualisme américain.