• Le Passage du canyon (1946)

    Un "classique" qui ne m'a pas convaincue.

    Le Passage du canyon (1946)Logan Stuart (Dana Andrews) escorte depuis Portland jusqu'à Jacksonville la jolie Lucy Overmine (Susan Hayward), fiancée à son ami George Camrose (Brian Donlevy).

    Bien que très lié à Caroline Marsh (Patricia Roc), Stuart n'est pas insensible aux charmes de Lucy, mais c'est surtout la conduite de son ami Camrose qui l'inquiète. En effet, celui-ci, qui fait office de banquier dans cette communauté minière, détourne régulièrement l'or de ses clients pour assouvir sa passion du jeu.

    De son côté, Logan a pour ennemi Honey Bragg (Ward Bond), mineur violent et voleur occasionnel, qui cherche régulièrement des noises à la communauté. C'est d'ailleurs lui qui, en violant et tuant une jeune Indienne, va déclencher la vengeance sanglante de la tribu voisine.

    Réalisé par Jacques Tourneur, Le Passage du canyon est considéré comme un chef-d'oeuvre par des cinéastes comme Martin Scorcese et Bertrand Tavernier. Ce dernier le qualifiant de premier western "moderne" du cinéma, de par son scénario qui ne s'attache pas qu'à une seule idée (vengeance ou quête) mais évoque aussi la vie quotidienne d'une petite communauté minière.

    Il est vrai que l'ambiance générale est plutôt plaisante, avec des personnages secondaires sympathiques et humains, et cela tranche énormément avec le héros : en effet, Dana Andrews présente un monolithisme qui m'a fait penser parfois à Robert Taylor. Brian Donlevy, au contraire, donne à son personnage une ambigüité intéressante.

    Le Passage du canyon (1946)Susan Hayward est charmante, tout comme Patricia Roc, mais leurs personnages ne sont pas assez développés.

    Autour de ce quatuor, outre Ward Bond en brute stupide et libidineuse, nous avons le jazzman Hoaggy Carmichael en musicien qui a la curieuse manie d'épier Camrose, Andy Devine en jovial père de famille et Lloyd Bridges en mineur vindicatif.

    Le Passage du canyon est donc considéré comme un "classique" méconnu. Pour moi, c'est une honnête "série B" du genre, ni meilleure ni pire qu'une autre, mais surtout handicapée par un premier rôle peu attractif, d'où sa place dans la rubrique "Les autres westerns". Bien entendu, ce point de vu est purement subjectif.

    Le Passage du canyon (1946)

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 9 Août 2019 à 14:05

    J'aime beaucoup ce film !! Mais ne l'ai pas revu depuis longtemps. J'ai le souvenir d'une grande beauté plastique. En général, les westerns de Tourneur sont de grandes réussites, des films très humains.

      • Vendredi 9 Août 2019 à 14:13

        Peut-être étais-je dans de mauvaises dispositions quand j'ai vu ce film, ce qui expliquerait cette critique un peu "sèche".

        Je réviserai mon jugement sans doute à la faveur d'un nouveau visionnage.

      • Vendredi 9 Août 2019 à 14:29

        Tu as tout à fait le droit de ne pas apprécier un film, et le western est un tel creuset/prétexte à raconter des histoires différentes. Je viens de voir au cinéma un western tourné en Irlande et au Luxembourg très oppressant et rude, avec John Cusack, qui présente une vision de l'histoire profonde des Etats-Unis et de sa violence. 

        Et on peut être mal disposé, cela m'arrive pour des films au ciné, où je suis pas dedans, ce que je sais dès le départ. Hier soir, je suis allé voir au ciné "New York 1997", film que j'adore et connais bien ; le souffle d'un type qui respirait atrocement fort m'a déconcentré au point de perdre le goût du film au départ, après c'est passé, ouf.

         

    2
    Vendredi 9 Août 2019 à 18:38

    C'est souvent difficile "d'entrer" dans un film quand on est au cinéma. Pour moi, le pire, c'est regarder un film en famille. Je préfère m'isoler avec mon lecteur DVD, même si l'écran est minuscule (en plus, je peux mettre la vo).

    Pour ce qui est de ce film-ci, je ne l'ai trouvé ni bon ni mauvais, juste... moyen. C'est en regardant le commentaire de Bertrand Tavernier en bonus que j'ai appris qu'il était considéré comme un "classique".

    Il y a quelques temps, j'avais eu la même réaction "tiède" pour Coup de fouet en retour, et c'est à la faveur d'un second visionnage que j'ai révisé mon jugement.

    C'est pour cela qu'aujourd'hui, je ne me fie plus tellement à mes sentiments.

    3
    Samedi 10 Août 2019 à 12:27

    Je suis globalement d'accord avec toi, moi non plus n'ai pas tressé de laurier à ce film, Tourneur ou pas Tourneur. Certains westerns sont passé inaperçus, signés par des metteurs en scène obscurs, et me plaisent plus. La signature n'est pas toujours une garantie. New York 1997 sur grand écran a un charme fou. Le type à côté était peut être Dark Vador venu voir ce que produisait la concurrence ? 

    4
    Samedi 10 Août 2019 à 12:27

    Juste un ajout: les commentaires repassent. Bon weekend

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