"Si l'homme vivait dans un monde d'or, il se battrait pour de la poussière..."

Trois aventuriers, Hooker (Gary Cooper), Fisk (Richard Widmark) et Daly (Cameron Mitchell), sont emgagés par Leah (Susan Hayward) afin d'aller secourir son mari, coincé dans une mine d'or. Accompagnés d'un Mexicain (Victor Manuel Mendoza), les trois hommes et la jeune femme font route dans les montagnes infestées d'Indiens, en direction d'un lieu considéré comme "maudit"...

Le Jardin du diable d'Henry Hathaway (1954), est un western réunissant deux acteurs excellents : Gary Cooper joue un personnage qui lui est habituel : le cowboy franc du collier, toujours prêt à rendre service à une dame en détresse, et Richard Widmark, joueur de poker professionnel, un rien désabusé, qui se lance dans cette aventure pour éviter de trainer son ennui dans la ville de Puerto Miguel où le destin l'a conduit.

Le troisième larron, Cameron Mitchell, interprète une crapule lâche et libidineuse, un rôle plutôt mineur, comme l'est celui de Victor Manuel Mendoza, réduit au "Mexicain de service"...

Mais le face à face Cooper Widmark est étonnant, de par leurs personnages ; Hooker n'hésitera pas d'ailleurs à la fin du film a retourner secourir Fisk, resté en arrière pour ralentir les Indiens : l'excuse de "tricherie aux cartes" ne tient pas, et Leah n'est pas dupe...

Susan Hayward campe une femme solide et fidèle ; Hughes Marlow, alias John Fuller, ira jusqu'au sacrifice pour laisser à son épouse une chance de survie. 

Le Jardin du diable est un classique, traversé de moments forts (la mort de Fuller, celle du Mexicain) et dont l'ultime réplique de Gary Cooper, dite sur fond de soleil couchant, peut résumer bien des films d'aventure...