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Le Grand silence (1968)
Les méchants gagnent...
Utah, hiver 1898. Des paysans poussés par la faim commettent des pillages dans la région, attirant des chasseurs de primes. Parmis eux, Tigrero (Klaus Kinski), le plus cruel et le plus vicieux. Après qu'il eu tué le mari de Pauline (Vonetta McGee), celle-ci entend parler d'un mysterieux pistolero, "Silence" (Jean-Louis Trintignant), qui tue les bounty killers.
Le Grand Silence est un western de Sergio Corbucci, et même si je suis novice en matière de western spaghetti, je peux dire que ce film est un chef-d'oeuvre du genre. J'apprécie le cynisme des films Italiens, et en l'occurence celui-ci qui aborde franchement la collusion entre les chasseurs de primes et le boutiquier Pollicut (Luigi Pistilli), qui regne en maître sur la ville de Snow Hill et a fait assassiner le mari de Pauline dans le but d'avoir la jeune femme.
Western peuplé de personnages hors normes, avec un Kinski fielleux, un Trintignant hanté par un passé terrible et un shérif (Frank Wolff) venu faire accepter l'amnistie envers les pauvres pilleurs, sa fin est atypique : ce sont les "méchants" qui gagnent...Grinçant et cynique, comme je les aime !
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Commentaires
Jean Louis Trintignant en cow boy chrisitique, il fallait le faire! Klaus, lui, restait fidèle à son rôle d'envoyé du diable mais avec grand talent et les seconds couteaux valaient le coup d'oeil aussi. Vraiment un bon film, excellent même. Il a fallu attendre des années avant de le trouver facilement alors que des oeuvres médiocres s'imposent dans les étalages, bref, la vieille rangaine...Tiens, Luigi Pistilli, voila un gars qui aurait mérité d'être plus connu.
4DanielDimanche 21 Août 2016 à 20:42Dans une interview , Trintigant outre le fait qu il parle des roles qu il a refusés ( Apocalypse Now dans le role tenu par Dennis Hopper , Rencontre du 3eme type ou encore Le dernier tango a Paris ( dans le role tenu par Brando : " je voulais faire ce film malgré les scènes de nus mais ma famille était contre.") évoque " Le grand silence" : J ai accepté ce film car , a l époque, tous les westerns italiens rapportaient de l argent mais a la seule condition que je sois muet et...ils ont accepté car je trouvais que ces westerns étaient très bavards pour dire tellement de conneries. J ai eu donc deux expressions a faire : l une quand je baisse mon chapeau et l autre quand je relève la tete ! A la fin , comme je suis le héros , je devais abattre tous les méchants et m en aller. Pour rigoler , j avais suggéré a Corbucci de faire une prise ou c était moi qui mourais...et c est celle qu il a conservée au montage final. Mais on ne trahit pas impunément la tradition des westerns qui veut que le bon gagne a la fin et " Le grand silence " est devenu , certainement , le plus grand bide de l histoire des westerns spaguetti. ." A la question ": Comment s est passé la confrontation avec Klaus Kinski ?" Trintignant répond:" Pas bien du tout. Kinski voulait se faire a tout prix une réputation de type odieux. Il était devenu prisonnier de son personnage. Je n ai aucune estime pour ce genre de mecs , ça ne m impressionne pas , c est un type totalement bidon ." Et voilà comment , contre toute attente , se crée un grand film ...en tous cas dans le genre , magnifié par le temps !
5DanielDimanche 21 Août 2016 à 20:51D ailleurs dans le genre " acteur bidon" il faut lire ce que met Matthieu Kassovitz a Vin Diesel , c est du lourd et c est le cas de le dire. Moi j adore ..ayant une overdose d acteurs bodybuildés se prenant au sérieux dans des roles que n importe quel comédien pourrait interpréter a condition d etre adepte aux seringues et autres remèdes de cheval le temps de la préparation d un futur tournage.
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Klaus n'est pas méchant, Val. Il est... différent.