Mauvais fils...

La femme du marshall Matt Morgan (Kirk Douglas) est agressée et tuée par deux hommes alors qu'elle rentre avec son fils d'une visite à la  Réserve indienne où vit sa famille. Le jeune garçon parvient à aller prévenir son père en sautant sur le cheval d'un des agresseurs. 

Voyant la selle de l'animal, Morgan comprend qu'il devra affronter Craig Belden (Anthony Quinn), son vieil ami devenu un puissant rancher...

Le Dernier train de Gun Hill est un classique du western, tourné par John Sturges, qui sacrifie au genre psychologique. Ainsi, l'amitié entre Morgan et Belden est mise à mal par les carences éducatives de Rick (Earl Hollman), le fils du rancher, petit blanc-bec qui pallie la trouille bleue qu'il a de son paternel en faisant les quatre cent coups dans le pays.

On sent d'ailleurs que le fil conducteur de ce western est l'éducation, ou plutôt les différentes façons d'éduquer un enfant : dans sa première apparition, Douglas s'amuse avec des gamins, pour qui il est visiblement un héros, alors que Quinn oblige son fils à se battre avec un de ses hommes qui l'avait insulté. L'ombre du racisme - en l'occurrence anti-Indien - est également présente, comme dans d'autres films du réalisateur.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé le personnage de Linda (Carolyn Jones), ex-maitresse de Belden qui a visiblement "du vécu" ("je suis accompagnée depuis que j'ai douze ans"), qui va être la seule personne, dans la ville de Gun Hill à la botte de son ancien amant, a aider Morgan.

À noter autour de ces trois personnages les figures habituelles des films de Sturges comme Brad Dexter dans le rôle du contremaître du ranch de Belden et Val Avery en barman.

Un peu moins intense à mon avis que Réglement de compte à OK Corral, Le Dernier train de Gun Hill est tout de même un chef-d'oeuvre de son réalisateur, avec des acteurs de caractère et une histoire prenante.