Un gardien de troupeau devenu héros.

Dans la réalité, le cowboy est un simple garçon vacher, un gardien de troupeau, employé par un propriétaire terrien pour s'occuper du betail.

Au début des années 1860 aux USA, l'accroissement de la population à l'Est du pays conduisit au développement de l'élevage, principalement dans les grandes prairies de l'Ouest ; par contre, la transhumance des bêtes posait problème, de par la distance à parcourir.

Jusqu'à ce qu'un marchand de bestiaux de l'Ilinois, Joseph Mc Coy, ne choisisse Abilène, terminus de la Kansas Pacific Railroad. Il passe un contrat avec la compagnie féroviaire, puis développe autour de la ville toutes les infrastructures nécessaires à la vente et à l'embarquement des bêtes. Dès 1867, les premiers convois partent pour les abattoirs de Chicago. Reste à acheminer les troupeaux jusqu'à Abilène. C'est le début de l'ère du cowboy.

Derrière cette Image d'Epinal, il y a la réalité : un salaire dérisoire, un mépris et une exploitation des cowboys par leurs patrons, de gros propriétaires terriens, sans compter les risques inhérants à ce métier. De fait, si dans les western le cowboy convoyant le troupeau est WASP, dans la réalité, des Noirs fraichements affranchis, des Mexicains, des métis étaient les plus nombreux à emprunter la "Cattle Trail" entre 1865 et 1890.

L'équipement du cowboy est directement dérivé de celui des "vaqueros" mexicains : le lasso, issu du "lazo", le chapeau à larges bords (stetson) hérité des sombreros, qui permettait de s'abriter du soleil ou de la pluie, le "bandana", utilisé pour proteger le nez et la bouche du sable et de la poussière...Même la pratique du marquage du betail provenait du Mexique.

A l'équipement du cowboy, il faut ajouter une paire de pantalons solides, des chaparreras, jambières de cuir larges déstinées à chevaucher dans les broussailles ou les buissons épineux, un ciré, une couverture, parfois un revolver prêté par l'employeur (très peu de cowboys avaient les moyens de s'offrir une arme).

Le cheval était lui-aussi prêté par le patron, car trop cher à l'achat. En fait, le seul bien du cowboy était sa selle, pour laquelle il économisait des mois durant et qu'il choisissait avec soins : il devait passer des jours entiers dessus...