• Le Bison blanc (1977)

    Énorme, blanc, et...ridicule...

    Le Bison blancWild Bill Hickock (Charles Bronson) est sujet à un cauchemard récurrent : il se voit piétiné par un bison blanc. Alors qu'il se rend dans un camp de chercheurs d'or, il apprends l'existence d'un gigantesque buffle albinos qui sème la terreur dans la région. Avec son ami Charlie (Jack Warden), il part à la recherche de l'animal afin de le tuer. Dans le même temps, un chef Sioux (Will Sampson) se lance sur la piste du même bison qui a tué son enfant.

    Le bison blanc est un film de Jack Lee Thompson de 1977, d'après le roman éponyme de Richard Sale. Sans être un bon film, cette relecture de Moby Dick n'est pas pour autant  un mauvais western. Le décors de la petite ville boueuse est bien reconstitué, certaines scènes sont assez intéressantes, comme le guet-apens dans la montagne ; mais c'est le bison qui gâche tout : filmé dans des ralentis grotesques et des gros plans qui font penser que le réalisateur et le monteur s'étaient rendus compte qu'il était particulièrement mal fichu, il dodeline de la tête en crachant du feu par les naseaux comme un dragon de carnaval. Plus pathétique qu'effrayant.

    Charles Bronson, en 'Hickock' vieillissant, affublé de curieuses lunettes, offre l'image étonnante d'un gun-man souffrant d'angoisses, dûes sans doute à la maladie qui le ronge. Une performance interessante. Will Sampson, qui fût un fantastique "Grand Chef" dans Vol au dessus d'un nid de coucous, est par contre à côté de la plaque en Indien vindicatif. Surtout qu'il est sensé interprêter un guerrier légendaire : Crazy Horse.

    Dans un rôle assez court, Kim Novak, en propriètaire d'une pension de famille et ex-joueuse professionnelle.

    C'est tout de même une idée originale de mèler le western "réaliste" au film "de monstre", deux genres très à la mode dans lLe Bison blances années 70. Le producteur du présent film, Dino de Laurentiis, sera d'ailleurs à l'origine du (désastreux) remake de King Kong et plus tard de l'interessant Orca.

    Personnellement, le roman de R. Sale est très intéressant en soi, c'est dommage que le film qui en est tiré soit une demi-réussite. Le Bison blanc, un western  que l'on peut regarder une première fois par curiosité, puis que l'on revoit à l'occasion pour l'ambiance. Pour les frissons de terreur, ce n'est pas ça...

     

     

    A noter : le créateur du bison blanc est Carlo Rambaldi, qui deviendra célèbre pour un autre "monstre" bien plus sympathique : le gentil E.T. de Spielberg.

     

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  • Commentaires

    1
    Kinskiklaus
    Dimanche 10 Décembre 2017 à 19:11

    Vu cet après-midi. Honnêtement, je l'ai trouvé pas mal du tout. Je m'attendais à bien pire, notamment concernant l'aspect de la bête. Un agréable moment de cinéma.

      • Dimanche 10 Décembre 2017 à 20:06

        Oui, c'est en effet le film qu'il faut voir une première fois par curiosité, puis qu'il faut revoir de temps en temps, comme je le dis dans le présent post.

        En ce qui me concerne, je ne peux m'empêcher de faire des comparaisons avec le livre que j'avais lu bien après avoir vu le film pour la première fois (http://anachronique.eklablog.com/le-bison-blanc-livre-et-film-a114937208)..

        Ceci dit, l'ambiance est sympathique, la description de la ville des pionniers est bien faite. Seuls problèmes à mes yeux : les rôles d'Hickock et de Crazy Horse ne conviennent ni à Bronson ni à Sampson, et le combat final avec le monstre est tourné en studio, ce qui tranche avec les images naturelles présentes durant le reste du film.

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