• La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)

    Vie et mort d'un génie.

    La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)Après le séminaire, Vincent Van Gogh (Kirk Douglas), fils de pasteur, voudrait devenir missionnaire. Mais son caractère exalté inquiète ses professeurs, qui lui assignent la gestion de la paroisse belge de Borinage.

    Au milieu des mineurs, le jeune pasteur découvre la misère humaine et s'y conforme, abandonnant son logement pour s'installer dans une masure dans un coron. C'est là que son frère Théo (James Donald) le retrouve, fatigué et malade.

    Inquiet, il le convainc de revenir momentanément chez leurs parents. Vincent va tomber amoureux d'une cousine (Pamela Brown), veuve depuis peu, mais, là encore, son exaltation va effrayer la jeune femme qui va repousser ses avances brutales.

    C'est encore Théo qui lui sauve la mise : sachant que son frère est un peintre amateur, il l'encourage à poursuivre dans cette voie, et, étant lui-même employé chez un marchand d'art, il l'emmène à Paris à la rencontre des grands artistes du moment, dont Seurat (David Bond).

    Mais c'est surtout avec Paul Gauguin (Anthony Quinn) que Van Gogh va se lier d'une profonde amitié. Bientôt, tout deux vont s'installer dans le sud de la France où le destin de Van Gogh va s'accomplir.

    La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)La Vie passionnée de Vincent Van Gogh de Vincente Minnelli est donc un "biopic" de l'un des plus célèbres peintres de la fin du 19ème Siècle. Kirk Douglas entre parfaitement dans le rôle, capable de jouer l'exaltation, la folie, la joie exubérante puis le désespoir le plus total. À ses côtés, Quinn -connu lui-aussi pour être capable de grandes envolées flamboyantes - semble plus terne, mais l'on ressent bien l'amitié entre ces deux artistes à fleurs de peau, amitié qui se terminera par une terrible dispute, au cours de laquelle Van Gogh se mutilera.

    Pendant un peu plus de deux heures, on suit, fasciné, la lente descente aux enfers d'un artiste, tandis que son oeuvre atteint des degrés de puissance incroyable. De plus, on a l'impression que Van Gogh, qui peignait à ses début la misère humaine, atteint son propre démon intérieur lorsqu'il commence à évoquer la nature, la beauté.

    Peut-être aussi fût-il à la recherche de la (sa) mort : ainsi, lorsque, interné de son propre chef dans un asile de fous, il peint le jardin qu'il voit de sa fenêtre et y met un faucheur : alors qu'une bonne-soeur s'étonne de la présence de cette silhouette sur la toile, il dit en substance que la mort est partout, mais invisible.

    Le titre original, Lust For Life, veut dire "le désir de la vie" ("désir" ayant ici une connotation sexuelle). Est-ce à dire que Van Gogh, frustré par sa vie sentimentale, a ainsi cherché à "posséder" la vie au travers de ses peintures ? J'évoquais la mort dans le paragraphe précédent, mais on sait que la mort et la sensualité ont un lien très fort, souligné en l'occurrence par le suicide du peintre dans un champs de blé qu'il venait juste de représenter.

    Van Gogh était atteint de folie, c'est un fait, mais c'était aussi un génie dans son domaine, incompris, exalté, sensuellement épris de la vie. Et c'est ce que nous dit ce film.

    La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)

     

     

    « Kinskiklaus, tes désirs font désordre...Isabelle Huppert, récompensée aux Golden Globes »

  • Commentaires

    1
    Daniel
    Lundi 9 Janvier 2017 à 18:49

    Tu as enfin vu ce film ! A mon avis l un des plus grands ( le plus grand ? ) role de Kirk Douglas littéralement habité par le personnage. Curieusement c est Anthony Quinn qui obtint  un Oscar pour son role , Douglas ne devait pas etre  bien vu a cette époque par la confrérie hollywoodienne ..En tous cas un très beau film...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :