L'apprentissage de la vie de cowboy.

À seize ans, Ben Mockridge (Gary Grimes) rêve d'être cowboy. Il parvient à se faire embaucher par Frank Cullpepper (Billy Green Bush), propriétaire d'un troupeau qui doit être convoyé vers Fort Lewis dans le Colorado.

Devenu "Little Mary", surnom donné aux aides-cuisiniers sur la piste, le jeune homme va être confronté à la rudesse du métier : les vols de bétails, les morts violentes, les conflits avec les gros propriétaires terriens, et perdra peu à peu son innocence.

La Poussière, la sueur et la poudre (1972) est le premier film du réalisateur Dick Richards (d'après son propre scénario), et fait penser par certains moments à un autre western "initiatique", Les Cowboys. Notre jeune héros, véritable "Candide" de l'Ouest, va devoir très vite se comporter en homme, perdu qu'il est au milieux d'individus brutaux et peu enclins à lui témoigner de la sympathie.

Le personnage de 'Cullpepper', froid et pragmatique, n'a rien du paternalisme d'un John Wayne, et parmi les cowboys, Geoffrey Lewis et sa petite bande (recrutée après la mort prématurée de trois convoyeurs) fait plus penser à des héros de Peckinpah qu'à des cowboys d'illustré pour enfants.

C'est cette façon très réaliste qui rend le film attachant, insistant sur les détails comme la préparation du repas par le cuistot, les discussions le soir au coin du feu, la poussière avalée sur le chemin... Pour une fois d'ailleurs, le titre français est tout à fait à propos !

La Poussière, la sueur et la poudre est un bon western méconnu, qui mérite d'être redécouvert car il a beaucoup de qualités sans être tout à fait une réussite.