• La Folie des grandeurs (1971)

    Oury,  Hugo et le western spaghetti...

    La Folie des grandeursDon Salluste (Louis de Funès), ministre des finances du Roi d'Espagne, est révoqué par la Reine. Décidé à se venger, il fait passer son valet Blaze (Yves Montand) pour son neveu César et l'introduit à la Cour. Le plan est  simple : il suffit que César/Blaze séduise la Reine et que Salluste fasse éclater le scandale. Mais bien entendu, rien ne se passera comme prévu...

    La Folie des grandeurs est l'un des plus grands succès de Gérard Oury. Datant de 1971, ce film n'a pas perdu son potentiel humoristique et, à force de le voir sur le petit écran, on finit par le connaître par coeur... Sans pouvoir s'empêcher de le regarder.

    Inspiré de Ruy Blas de Victor Hugo (qu'Oury avait joué au théâtre dans les années 60), ce film regorge de scènes qui sont entrées dans les mémoires : la collecte des impôts, le réveil de Don Salluste, la restitution de la Toison d'Or, et, par dessus tout, le streap-tease de la Duegne (Alice Sapritch, déchainée), qui est devenue aussi culte que la danse de Rabbi Jacob.

    De Funès est égal à lui-même : obséquieux La Folie des grandeursavec les grands, tyrannique avec les humbles, hypocrite et roublard, son personnage de Salluste est l'une de ses meilleures interprétations. A ses côtés, Montand se défend bien aussi : valet de comédie classique, il est au début du film le grand dadais amoureux de la Reine et se mue en conseiller du Roi plein d'esprit. Les autres acteurs ont des rôles assez "gommés" autour des deux personnages : les Grands d'Espagne, qui complotent, la Reine qui se languit alors que le Roi passe son temps à la chasse et à l'entrainement aux armes, et bien entendu les sbires de Salluste, clownesques à souhait.

    Ce film tournant autour du "duo" de Funès - Montand (ce dernier reprenant le rôle prévu pour Bourvil qui était décédé quelques temps plus tôt), les gags "secondaires" sont très rares, on peut juste évoquer les barbaresques, où la noria d'esclaves n'est utilisée que pour... arroser un chétif palmier.

    Mais ce n'est pas grave, car on passe un bon moment...

    Le tournage eut lieu principalement en Espagne, notamment à Alméria, qui servait à l'époque de décors à nombre de westerns spaghetti. Est-ce pour cela que la musique (composée par... Michel Polnareff !) est si "inspirée" ?

    Quoi qu'il en soit, La Folie des grandeurs est un grand cru du cinéma d'humour français. Et personnellement, je suis ravie que Gérard Oury ait si adroitement détourné le texte d'Hugo pour nous faire rire.

    La Folie des grandeurs

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  • Commentaires

    1
    FJWalk
    Mardi 31 Décembre 2013 à 09:16
    J’avais lu quelque part que l’équipe du film d’Oury partageait le même hôtel que celle de « SOLEIL ROUGE » qui se tournait en même temps au mêmes endroits. Il y a des rencontres qu’on aurait bien aimé voir immortalisées en photo !!!
    2
    passionné
    Samedi 18 Janvier 2014 à 20:02

    alméria à également servi de décor lors du tournage du clip de goldman "la-bàs" en 1987...

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