Il y a presque autant de stars que dans "Le Jour le plus long".

Une fresque couvrant l'Histoire de l'Ouest, avec un casting étincelant, et trois réalisateurs spécialistes du              genre : Henry Hathaway, John Ford (pour la partie "Guerre de sécession") et George Marshall pour la section "Le chemin de fer". Que demander de plus ?

Zebulon Prescott (Karl Malden) et sa famille se lancent dans l'aventure de la colonisation de l'Ouest sauvage. En chemin, ils rencontrent Linus Rawlings (James Stewart), un trappeur qui leur sauvera la vie et dont la jeune Eve Prescott (Caroll Baker) tombera amoureuse.

Ainsi, sur pas moins de trois générations, nous suivont les grands bouleversements qui forgeront l'Amérique, depuis la longue marche des pionniers jusqu'à la fin des bandits de grands chemins, en passant par la ruée vers l'or et la Guerre de Sécession.

Le film s'attache aux deux filles Prescott, Lilith (Debbie Reynolds) et Eve (des prénoms hautement symboliques pour une histoire de "Terre Promise"). Ainsi, Eve va fonder un foyer avec Linus, alors que sa soeur, plus mondaine, trouvera également sa place au soleil (en l'occurence à San Francisco) avec Cleeve Van Valen (Gregory Peck), un aigrefin qui, au départ, ne cherche à la séduire que parce qu'il a apprit qu'elle a hérité d'un filon d'or.

Au fil de l'histoire, nous découvront les visages familiers du western, comme Walter Brennan en pirate du fleuve, dont l'un de ses hommes est un Lee Van Cleef chevelu qui meurt...d'un coup de couteau dans le coeur (une habitude chez lui). John Wayne apparaît dans la section "Guerre de Sécession" dans la peau de Sherman, le héros nordiste, Henry Fonda est un trappeur, Richard Widmark un impitoyable ingénieur des chemins de fer...et la narration est assurée par Spencer Tracy.

Bref, La Conquête de l'Ouest est un grand film, qui enchante par son thème et ses acteurs, malgré des passages qui ont un peu vieillis (les séquences "musicales", principalement).