• "La Belle et la Bête" : malaise en Malaisie (et ailleurs)...

    Un personnage homo, et tous les coincés se crispent...

    "La Belle et la Bête" : malaise en Malaisie (et ailleurs)...La Belle et la Bête, adaptation "en live" du DA de Disney, est au centre d'une polémique ridicule : après que le réalisateur, Bill Condon, ait révélé qu'un des personnages était "gay", quelques coincés de la braguette sont monté au créneaux, arguant d'une tentative de "dépravation" du jeune public.

    Mais s'il ne s'agissait que d'une poignée de crétins ! Certains pays socialement arriérés ont carrément interdit la distribution du film, comme en Malaisie (où l'homosexualité est passible de prison). En Russie, un sénateur a fait un tel foin que du coup, le film se voit interdit aux moins de 16 ans dans ce pays (qui, rappelons-le, a voté des lois homophobes alors que son président s'exhibe torse-nu sur des photos !). Et je ne parle même pas de certains États des U.S.A. qui ont purement et simplement interdit la diffusion du film.

    En France, où La Belle et la Bête sort aujourd'hui, je n'ai pas -encore - vu trop de réactions de la part des intégristes catholiques, mais il est vrai qu'avec leur prêtres pédophiles, ils ont d'autres chats à fouetter.

    Penchons-nous sur la scène ainsi vouée aux gémonies : Le Fou (Josh Gad) se rend compte qu'il a des sentiments autres qu'amicaux pour Gaston (Luke Evans), l'amoureux éconduit de Belle (Emma Watson)... Franchement, pensez-vous que les "chères têtes blondes" puissent s'intéresser à cette séquence ? Ce qui plait aux gamins, ce sont les tasses qui chantent, pas une émotion fugace.

    En fait, il aurait été plus sage que Bill Condon ne parle pas de cette scène, qui, à mes yeux, est une preuve de l'évolution positive de la société. Quand je pense que, pour la suite de La Reine des neiges, actuellement en préparation, certaines associations LGBT font circuler des pétitions pour faire d'Elsa le premier personnage ouvertement homo de l'histoire de Disney !

     

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  • Commentaires

    1
    Kinskiklaus
    Mercredi 22 Mars 2017 à 22:18

    Et encore, les coincés de la braguette ne connaissent pas le chef-d'oeuvre de Cocteau avec Jean Marais, deux amants dans la vie. Pauvre humanité, je suis d'accord sur tous les points que tu évoques, de A à Z. Des blaireaux d'un côté (les blaireaux qui crient au scandale) et des extrémistes de l'autre (les LGBT qui voudraient imposer l'homosexualité à toutes les sauces). On vit une époque formidable, y a pas à dire! Gageons que les coincés de la braguette sont des homos refoulés et que les militants LGBT des hétérosexuels qui s'ignorent.

      • Mercredi 22 Mars 2017 à 22:31

        Cela ne me gênerai pas qu'il y ait des homos dans les films (et pas seulement les Disney, d'ailleurs), il faudrait juste qu'ils soient normaux c'est-à-dire pas de "grandes folles tordues/hommasses camioneuses" mais des hommes et des femmes normaux, qui ne revendiquent rien. Bref qu'ils se conduisent naturellement, comme le font les homos dans la vie réelle.

        Si de tels personnages existaient dans les films pour enfants (et adultes), les clichés stupides et les à-priori sur l'homosexualité finiraient par disparaître d'eux-même.

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    2
    Kinskiklaus
    Mercredi 22 Mars 2017 à 22:47

    Bien entendu, je suis d'accord. Mais il ne faut pas pour autant censurer "les grandes folles", ils existent dans la vraie vie et ont donc le droit de vivre dans des films. Disons qu'il faudrait une plus large représentation de l'homosexualité. Pour l’anecdote, il m'est arrivé par deux fois dans ma vie de tomber amoureux de filles dont j'ignorais la sexualité. Jamais je ne l'aurais soupçonné ! (évidemment, je pris deux râteaux mémorables !)

      • Mercredi 22 Mars 2017 à 23:16

        Une plus large représentation de l'homosexualité dans les films, voilà ! Disons qu'il faut couvrir un large spectre entre La Cage aux folles et Harvey Milk.

    3
    Daniel
    Jeudi 23 Mars 2017 à 12:23

    ...et ce serait pas mal non plus de faire jouer des rôles d homos par des acteurs homosexuels ! Au lieu de se donner bonne figure en disant : " Oui , mon film raconte l histoire d un homo mais il est joué par  Ledger , Douglas , Penn, Damon ou autres..."  Bref il y a du chemin a faire encore ce qui est d ailleurs paradoxal car le milieu du cinéma fourmille d homos déclarés ou non et qu ils ont toujours été relativement protégés  par les patrons des studios. Dans la série " Orange is the new black " , un des personnages principaux est joué par un vrai transsexuel dans un role de ...transsexuel , en France dans un tvfilm récent le même genre de personnage est joué par..une femme ! Personnellement je ne sais pas si le role de Serrault a vraiment servi la cause homo , par contre  Rock Hudson ( qui avait quasiment honte que cela se sache ) est parti sans que personne ne critique ses penchants ...il était , dirons nous , l homo " idéal" .

      • Jeudi 23 Mars 2017 à 13:23

        Entièrement d'accord avec toi, Daniel. Qui d'autre qu'un homo ou un transsexuel peut vraiment exprimer à l'écran les sentiments d'un personnage lui-même homo ou trans ?

        Dans les années 50, des acteurs Blancs jouaient des indiens dans les westerns ou des personnages "exotiques" dans les films d'aventure. Ces pratiques douteuses ont fini par disparaître, alors pourquoi ne pas faire de même pour les rôles d'homos ?

    4
    Vendredi 24 Mars 2017 à 22:41

    En parlant des homosexuels dans le cinéma, je viens de lire un article fort intéressant sur un documentaire récemment sorti en DVD : Tab Hunter Confidential.

    L'histoire de cet acteur, "jeune premier" dans les années 50, employé par la Warner, qui le sacrifia littéralement pour protéger la vie privée de Rock Hudson, est racontée au travers d'interviews de l'intéressé, de son compagnon, de ses partenaires de films, de ses fans, etc. Je vais faire un article sur le sujet, je pense, et me procurer ce film.

    Lien : http://www.dvdclassik.com/critique/tab-hunter-confidential-schwarz

     

     

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