"Il rêvait d'être une star. A 17 ans, il entre dans la légende" (texte d'accroche de l'affiche française du film)

Dans la Californie de la fin des fifties, le jeune Richard Valenzuela (Lou Diamond Philips) rêve de devenir chanteur de rock'n'roll. Alors que son frère Bob (Esai Morales), à peine sorti de prison, retombe dans les trafics et l'alcoolisme, le petit "chicano" va décrocher un contrat avec une maison de disques.

La Bamba, film de Luis Valdez sorti en 1987, est dédié à l'une des nombreuses "étoiles filantes" de la chanson, qui trouva la mort dans un crash en compagnie de Buddy Holly et du Big Bopper. Dans une ambiance très "American Graffiti", nous assistons en fait à deux destins parallèles : celui de Richard, devenu pour l'éternité Ritchie Valens, et son demi-frère Bob, zonnard qui navigue entre une profonde affection pour son frangin et une jalousie latente qui n'est pas sans fondement.

Egalement évoqué dans le film, les raisons de la phobie de l'avion qui touche le jeune chanteur, et l'histoire d'amour façon "Roméo & juliette" entre Ritchie et Donna (Danielle von Zemeck), petite fille sage de la bourgeoisie blanche américaine. Ces deux éléments donnent au film un côté "téléfilm pour adolescents".

Je reconnais que ce n'est pas un grand film, un "biopic" parfait : Bob n'est en fin de compte qu'un personnage à peine esquissé, voyou un peu crétin sur les bords qui se contente de faire la tronche quand son petit frère commence à accéder au vedettariat, et Ritchie est le gentil fils à sa môman toujours prêt à arrondir les angles lorsqu'une bagarre couve. On se doute que la confrontation entre les deux hommes devait être plus dure que cela en réalité. Même leur ultîme dialogue par téléphone interposé est un peu trop...téléphoné, justement !

Je pense que ce film fût réalisé non seulement à la mémoire d'un musicien qui a compté dans la culture chicano, mais aussi pour attirer les "teenagers" des années 80, qui venaient de découvrir le bon vieux temps du Rock'n'Roll grâce au film de Zemmeckis Retour vers le futur. Ceci expliquant cela...

Il n'empêche que La Bamba est un de mes films-culte depuis sa sortie, époque où j'ai collectionné avec acharnement tout ce qui concernait non seulement Lou Diamond Philips, mais également Ritchie Valens...

A noter une musique originale signée Miles Goodman et Carlos Santana.