• L'étrangleur de Boston

    Un tueur dans une Amérique en deuil.

    L'étrangleur de BostonBoston, début des années 60. La ville plonge dans un cauchemar lorsqu'un mysterieux individu commet des assassinats à l'encontre des femmes seules.  Le procureur John S. Bottomly (Henry Fonda) est chargé personnellement de suivre l'affaire.

    L'étrangleur de Boston, film de Richard Fleischer (1968) est basé en partie sur l'histoire vraie d'Albert DeSalvo qui a tué treize femmes entre 1962 et 1964, une affaire qui n'est toujours pas résolue à ce jour (voir ci-dessous). Le film en lui-même est une plongée dans un Boston interlope, peuplé de voyeurs, de fétichistes et d'hommes "invertis".

    Le film se décompose en deux parties : tout d'abord les premiers meurtres, en "split-screen", et les premiers pas de l'enquête des policiers, qui piètinnent lamentablement, avant l'arrivée du procureur Bottomly qui va centraliser l'enquête. La deuxième partie va quant à elle se focaliser sur la personnalité du tueur DeSalvo (Tony Curtis), ses derniers meurtres, son arrestation et sa confrontation avec le procureur et le médecin.

    Un bon film, à la fois passionnant par l'effet de split screen et intéressant par la façon dont l'enquête est menée, avec un Henry Fonda qui joue un procureur humaniste. Ce fait-divers ayant eu lieu au moment de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, on sent que Fleischer nous montre un pays sonné, découvrant que le Mal se trouve en lui-même...

    Curtis, quant à lui, manque un peu L'étrangleur de Bostonde crédibilité et de retenue, mais je pense que c'est dû au fait que dans les années 60, un tueur en série de cinéma devait avoir l'air de ce qu'il est. Depuis Le silence des agneaux et surtout les livres, séries TV et autres "faites entrer l'accusé",  l'image du monstre à changée.

    Pour résumer, L'étrangleur de Boston est un bon film, intéressant surtout pour la vision d'une Amérique ayant perdu son innocence.

    Zoom sur l'affaire : Albert DeSalvo aurait étranglé 13 femmes entre le 14 juin 1962 et le 4 janvier 1964. Il utilisait une mise en scène morbide pour choquer les personnes découvrant les crimes.

    En prison, DeSalvo fût poignardé à mort dans sa cellule le 25 novembre 1973, suite semble-t-il à une affaire de drogue où il aurait trempé. Son meurtrier ne fût jamais retrouvé.

    L'affaire de l'étrangleur de Boston n'est toujours pas close aujourd'hui, car en 2001, des analyses faites sur la dernière victime ont fait apparaître deux ADN différents, et aucun n'appartenait à DeSalvo. Dernièrement, un journaliste américain a prétendu que DeSalvo, emprisonné avec le véritable tueur, aurait recueilli ses confidences, et plus tard il se serait ainsi attribué les crimes uniquement par vantardise. 

    « Une plage, un moustachu...Annie Girardot (1931- 2011) »

  • Commentaires

    1
    passionné
    Jeudi 16 Janvier 2014 à 20:25

    pour l,anecdote,tony curtis supplia qu,on lui attribue le role de desalvo ,allant proposer de travailler...gratuitement !!! d,autre part,ce fut la deuxiéme fois que curtis tourna avec henry fonda,quatre ans aprés "une vierge sur canapé" de richard quine.

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