• L'Enfer de la violence (1984)

    "Squeele" !

    L'Enfer de la violenceAu Nicaragua, le docteur Molloch (Joseph Maher) est un professionnel de la  torture qui "vend" ses services à tout gouvernement peu porté sur la démocratie.

    Il s'en prend à un journaliste, Jorge Hidalgo, et celui-ci ne va pas survivre. Seulement, Hidalgo a deux amis : le docteur Lomelin (José Ferrer), qui cherche à arrêter les exactions de Molloch, et Holland (Charles Bronson), un ancien tueur à gages  rangé des voitures.

    Averti de la mort de Jorge par Lomelin, Holland va d'abord refuser de partir le venger. Mais, après avoir vu les témoignages des rescapés de celui qui est appelé "El Doctor", il change d'avis et se rend en Amérique du Sud où il fait la connaissance de Rhiana (Theresa Saldana), veuve de son ami, et sa petite fille...

    Tout d'abord, une précision : après un seul et unique visionnage à la télévision dans les années 90, j'ai retrouvé ce film sur Youtube, en vo non sous titrée, mais il n'est pas nécessaire de comprendre l'anglais pour suivre une telle oeuvre.

    The Evil that men do (titre original), réalisé par Jack Lee Thompson et sorti en 1984, est violent et ce dès le début. C'est bien beau de vouloir faire comprendre que le personnage d'El Doctor est le méchant de l'histoire, mais la scène de torture m'a paru à la fois maladroite et fort longue.

    Bien entendu, Bronson en ex-flingueur n'est pas non plus un "Bisounours" : couteau planté dans la gorge, pendaison express avec un tuyau d'incendie, tête explosée au fusil à pompe...

    La fin d'El Doctor est pour moi fort réussie du point de vue de l'ironie: ce sont d'anciennes victimes du tortionnaire, rassemblées en communauté de mineurs, qui vont obtenir vengeance dans une scène filmée comme une version de Freaks mâtinée de film de zombies.

    Le scénario est truffé d'invraisemblances : une filature par Holland dans une rue sans autre véhicule que la sienne et celle de sa proie, ou lorsqu'il parvient à l'appartement de la soeur de Molloch sans problème malgré le garde du corps qui attend en bas de l'immeuble...

    L'Enfer de la violenceIl y a aussi des scènes qui laissent pantois tout fan de Bronson : ainsi, après avoir calmé les ardeurs sexuelles d'un géant qui s'en prenait à T. Saldana, notre héros, cherchant à attirer Randolph (Raymond StJacques), garde du corps de Molloch et partouzeur notoire, lui propose une partie fine en... lui caressant la main ! Bien sur, la suite sera moins charmante pour Randolph.  Autre scène ahurissante, lorsque, caché sous un lit, Holland doit attendre que Claire Moloch (Antoinette Bower), soeur du tortionnaire, ait fini de câliner sa secrétaire.

    À ce propos, la façon dont sont traitées les femmes dans ce film est d'une misogynie stupide : autant la méchante est aussi abjecte que son frérot (elle assiste sans broncher aux tortures), autant Rhiana, l'héroïne, passe de la détermination à vouloir venger son mari à l'horreur devant les moyens employés pour atteindre Molloch. Elle finit même par devenir un vrai "boulet".

    Pour résumé L'Enfer de la violence, je dirais que c'est un film paradoxal : les étonnantes scènes d'un Bronson caressant la main d'un mec voisinent avec la violence la plus gratuite. Curieux film, que j'ai tout de même hâte de voir sortir un jour en DVD, ne serait-ce que pour compléter ma "Bronsonothèque".

    L'Enfer de la violenceL'Enfer de la violence

      C. Bronson, Theresa Saldana et Raymond StJacques :  "Trois, c'est de la companie..."

     

      ▲Lui, il va connaître le "Squeele" dans quelques secondes... 

    « Quand passent les dictateurs...Star Trek IV : Retour sur Terre. »

  • Commentaires

    1
    Evy
    Lundi 22 Décembre 2014 à 11:05

    ça y est, j'ai envie de voir ce chef-d’œuvre juste pour voir Charley en train de caresser langoureusement la main d'un autre homme oh

    2
    Lundi 22 Décembre 2014 à 13:27

    Surtout que, quelques minutes auparavant, Bronson a utilisé ses mains pour un tout autre usage... Si tu veux voir le film, va sur Youtube et tape "The Evil that men do Charles Bronson" : le film est uniquement en vo, mais comme je l'ai précisé sur le post, il est facilement compréhensible.

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