Un coup de gueule (encore).

C'est une chose qui m'irrite : lorsqu'une célèbrité (acteur ou chanteur) des années 50, 60 ou 70 décède, il n'y a pratiquement pas d'hommage télévisé. Tout au plus cinq minutes à la fin du journal de 20 H et encore, pas toujours.

Je sais bien qu'un directeur de chaîne ne va pas bouleverser ses programmes pour un "second couteau" du cinéma ou pour un chanteur qui ne déplace plus guère les foules. Mais un minimum de respect pour ceux qui nous ont apporté de la joie, de l'émotion, serait-ce trop demander ?

Je me souviens encore de la disparition de Charles Bronson : là, quelques minutes dans les journaux TV, des entrefilets dans la presse généraliste (j'ai loupé l'article du "Parisien"), et puis...UN hommage rendu par France 3 au début du mois de...novembre (Les 12 Salopards suivit d'Un espion de trop)...

Et rappelez-vous que Michel Constantin était décèdé 48 heures avant Charlie : lui, par contre, n'a eu droit (si ma mémoire est bonne) à aucun hommage, tout juste quelques lignes dans les programmes TV.

Il est évident, et cela je le comprend très bien, que les modes changent, les goûts du public aussi. Mais ce n'est pas parce qu'un artiste ne fait plus parler de lui que ses fans ont disparus !

Je trouve qu'il y a une sorte de "hierarchie de la mort" chez nos journalistes : il est évident que, si certain chanteur belgo-suisso-franco-américain disparaissait (ce que je lui souhaite le plus tard possible, bien entendu), ce serait un branle-bas de combat dans toutes les salles de rédaction de France et de Navarre ! Je n'ai rien contre cela à priori, mais cela me "gonfle" un peu (excusez l'expression).

D'un autre côté, il y a sur le Net des blogs consacrés aux acteurs disparus : dernièrement je suis tombée sur "Jesuismort.com", un curieux site, où l'on peut déposer un message aux personalités disparues...J'ai hésité à le faire sur le post qui était consacré à Charles Bronson : j'ai d'abord trouvé cela bizarre, et puis j'ai réalisé que chaque jour, lorsque je viens sur Ana'Blog, je célèbre non seulement mon acteur favori, mais aussi tout ses "collègues", disparus ou non.

Car après tout, qu'importe les journalistes amnésiques et les directeurs de chaînes ingrats, tant qu'il y aura des blogs et des livres dédiés à tous ces acteurs, chanteurs, artistes de toutes catégories, ils ne mourront pas...