Recyclage.

22 ans se sont écoulés depuis les tragiques événements survenus sur Isla Nubla. Le milliardaire Simon Masrani (Irrfan Khan) a racheté l'entreprise InGen et a ouvert sur l'île un parc d'attraction mettant en scène les dinosaures clonés, donnant vie au projet de feu John Hammond.

Après dix ans d'exploitation, le public commence à se lasser, et les généticiens ont eut l'idée de crée un saurien en mélangeant plusieurs génomes. Ainsi est né "l'Indominus Rex" : plus gros, plus dangereux, plus intelligent.

Alors que Claire Dearing (Bryce Dallas Howard), bras droit de Marsani, accueille maladroitement ses neveux Zach (Nick Robinson) et Gary (Ty Simkins) venu passer quelques jours sur l'île, Owen Grady (Chris Pratt), ex-marine, dresse quatre vélociraptors.

Pendant ce temps-là, Indominus Rex s'ennuie dans son enclos...

Jurassic World de Colin Trevorrow, reprend donc la franchise initiée par Steven Spielberg, par ailleurs co-producteur de ce présent film. La recette est bien entendu la même : le parc d'attraction, les dinosaures qui s'échappent -et s'écharpent - et les humains qui finissent en casse-croute pour les bébêtes.

En l'occurrence, nous avons quasiment un "copié-collé" du premier film, avec les deux gamins qui se retrouvent coincés en plein milieu du carnage, le "couple" improbable qui finit par s'entraider, et même le gars qui donne des leçons sur le "chaos".

Quelques nouveautés toutefois : le "méchant" est aujourd'hui un militaire (Vincent D'Onofrio) rêvant d'utiliser les dinosaures comme armes de guerre, le comparse du héros, interprété par Omar Sy, ne sert à rien, et le nombre de victimes potentielles, massées dans les rues du parc d'attraction et dont certaines seront boulottées ou blessées gravement.

Au fil du visionnage, d'autres films sont évoqués : Les Dents de la mer (le requin qui sert de repas au Mosasaure est un clin d'oeil à "Bruce"), Frankenstein, et même Predator (pour la séquence opposant le dinosaure et les soldats) sans oublier La Planète des singes -les origines, car en voyant l'indominus et les raptors, j'ai eu l'impression de voir 'Caesar' retourner les singes contre les hommes.

Toujours est-il que malgré les scènes d'action impressionnantes, le retour -émouvant - aux ruines du bâtiment du film original, et l'humour, reste des questions... Certaines seront évoquées dans un "pinaillage" (qui contiendra par ailleurs des "spoilers"), mais je tiens à poser celle-ci dans ce post : pourquoi l'un des deux gamins est-il un "puits de science" pleurnichard, au point qu'on ait envie de le voir se faire bouffer dès la première demi-heure ?

Avant de clore ce post, j'ai également un regret à formuler : l'absence du professeur Ian Malcolm (Jeff Goldblum). Mais comme j'ai cru comprendre qu'une suite est en préparation, je ne désespère pas le revoir dans un prochain opus...

Pour résumer, on peut dire qu'à l'instar du dinosaure composite qui en est la vedette, Jurassic World est constitué des réminiscences du Jurassic Park premier du nom et de films plus ou moins récents mettant en scène l'humanité face à ses erreurs ou ses peurs primales. Pas inintéressant en soi, mais dispensable à mon avis.