• José Giovanni (1923-2004)

    Une vie qui commence mal...

    José GiovanniD'origine corse, Joseph Damiani, dit José Giovanni, est né à Paris le 22 juin 1923. Son père possédait un bar à Harlem (New York) avant que la crise de 1929 ne le fasse revenir en France.

    Le jeune Joseph exerce des boulots divers (bucheron, mineur, aubergiste) avant d'entrer dans la pègre de Pigalle grâce à son oncle maternel. Pendant l'Occupation, il fréquente assidument la tristement célèbre rue Lauriston où ses amis gangsters se sont trouvé une place à l'abri de la justice.

    Le jeune homme participe à des actes de racket et de chantage, puis, en 1944, il revêt l'uniforme de l'Armée de la libération (F.F.I.), tout en continuant ses mauvaises actions : en 1945, il participe aux enlèvements puis aux meurtres de Haïm Cohen et des frères Peugeot.

    Arrêté, condamné à mort, Joseph ne doit la grâce du président Vincent Auriol que par l'opiniâtreté de son père. Sa peine est commuée en 20 ans de travaux forcés et il sera libéré en 1956.

    A 33 ans, José Giovanni écrit son premier roman,José Giovanni Le Trou, qui sera publié grâce à Antoine Blondin et Albert Camus. En 1958, il entre dans la prestigieuse "Série Noire" avec trois romans : Classe tous risque, L'Excommunié et Le Deuxième souffle.

    Le cinéma s'intéresse très vite à ces oeuvres, qui seront adaptées à l'écran : L'Excommunié devenant Un Nommé La Rocca devant les caméras de Jacques Becker. Celui-ci embauche Giovanni comme conseiller technique et scénariste sur Le Trou (1959).

    C'est le début de la carrière de scénariste et de dialoguiste pour l'ancien voyou : outre les adaptations de ses livres, il signe les scénarios et/ou les dialogues de plusieurs films  comme Du rififi chez les femmes (Alex Joffé), Les Grandes Gueules, Les Aventuriers et Ho ! (Robert Enrico), Le Clan des Siciliens (Henri Verneuil).

    José Giovanni devient également réalisateur, avec Dernier domicile connu, La Scoumoune (deuxième adaptation de son roman L'Excommunié), Deux hommes dans la ville et Le Gitan.

    En 1995, il abandonne le cinéma et revient à l'écriture avec Il avait dans le coeur des jardins introuvables, écrit à la mémoire de son père qui avait remué ciel et terre pour le sauver de l'échafaud ; il consacre également la fin de sa vie à visiter les jeunes délinquants en prison pour les convaincre de se réinsérés.

    Naturalisé Susse, José Giovanni décède d'une hémoragie cérébrale le 24 avril 2004 à Lausanne.

    José Giovanni

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