Presque un bon film de gangster

George Fowler (Steve McQueen), un étudiant fauché, accepte de participer au hold-up de la Great Saint-Louis Bank avec son ami Gino (David Clark). Les repérages commencent, mais George va retrouver Ann (Molly McCarthy), son ex-petite amie qui est également la soeur de Gino. La jeune femme ne va pas tarder à percer à jour les véritables intentions des deux hommes, ce qui déplaira au chef de la bande, Egan (Graham Denton)...

Inspiré d'un fait-divers authentique, Hold-up en 120 secondes de Charles Guggenheim  aurait pû être un bon film policier ; malheureusement, on a l'impression que certains aspects du scénario ont été à peine effleurés : ainsi la relation étrange (presque sado-masochiste) entre Egan et son sous fifre, qui se complait à raporter à son patron (maître ?) les faits et gestes du héros dans l'espoir de l'ejecter de la bande. Autres idées laissées de côté, la peur de Gino de retourner en prison, et la psychopathie d'Egan.

Steve McQueen, dont c'était l'un des premiers films, joue plutôt bien ce personnage de jeune homme paumé qui pense avoir trouver le moyen de gagner de l'argent sans trop de soucis. Il a une scène où, de nuit, il erre dans le stade de football de l'université, qui laisse entendre qu'il y a abandonné ses rêves. Ce n'est assurément pas le grand rôle de sa vie, mais il arrive à donner une impression de maladresse, comme dans ce passage où il cherche à voler une plaque minéralogique.

Hold-up en 120 secondes (1959) n'est donc pas un grands film de "gangster", mais il comporte des passages très proches du documentaire (la scène du braquage fût tournée sur les lieux mêmes, et certains figurants sont des employés de la banque ou des vrais policiers), et il aurait pû être bien plus passionnant.