• Hair (1979)

    Cheveux longs, idées courtes.

    Hair (1979)Venant de son Oklahoma natal, Claude Bukowski (John Savage) arrive à New York pour se présenter au recrutement de l'armée. Alors qu'il visite Central Park, il fait deux rencontres qui vont marquer son destin : Sheila (Beverley D'Angelo), jeune fille de bonne famille, et une bande de hippies.

    L'un d'entre eux, George Berger (Treat Williams), va se lier d'amitié avec notre héros et fera tout pour qu'il se rapproche de Sheila...

    Hair est l'adaptation d'une comédie musicale de 1967. Ce film de Milos Forman ne m'a jamais vraiment "accrochée", malgré deux ou trois chansons que j'aime beaucoup. Le thème lui-même a perdu de son impact, le mouvement hippie m'a toujours parut un peu ridicule, et la description qu'en fait le réalisateur conforte ce point de vue.

    Ainsi les scènes détournant les codes de la religion sont bien lourdingues, les chansons n'ont pas de profondeur et sont des alignements de lieux-communs. Si j'aime encore la séquence de la visite médicale (ponctuée par la chanson "Black Boy, White Boy"), je la vois plus aujourd'hui comme une amusante "bouffonnerie" que comme une interrogation sur l'homosexualité au sein de l'armée.

    L'image de la liberté et de l'altruisme du mouvement hippie est sérieusement écornée : la séquence du diner mondain gâché par nos héros, la jeune épouse de 'LaFayette "Hud" Johnson' (Dorsey Wright) qui vient lui rappeler qu'il a une famille sont là pour montrer que derrière tout ça nous avons des individus qui se conduisent comme des ados attardés.

    Milos Forman a connu l'envers du "paradis socialiste", sa filmographie est remplie de personnages combattant toute forme de dictature et de conformisme. Mais Hair est son plus mauvais film, obsolète dès sa sortie et cumulant les caricatures sans finesse.

    Hair (1979)

     

     

     

    SPOILER :

    En faisant des recherches pour écrire cet article, j'ai appris que Milos Forman avait changé la fin de l'histoire : dans la comédie musicale, 'Claude Bukowski' part au Viet Nam et y trouve la mort. Dans le film, son ami 'Berger' parvient à le convaincre d'échanger leurs places le temps d'une journée afin que le jeune militaire puisse revoir 'Shelila' une dernière fois.

    Mais alors que la bande prend du bon temps, 'Berger' est embarqué dans un avion à destination du Viet Nam (au son de la chanson "Let's the Sunshine In"). Les toutes dernières images nous donnent un aperçu du destin des personnages avant que le film ne s'achève sur une manifestation hippie devant la Maison Blanche.

    Ce changement me parait étrange, inutile et incompréhensible : en quoi faire partir (et mourir) l'un des protagonistes plutôt que l'autre est-il plus pertinent ?

    « Adieu Stan Lee.Adieu, Katherine MacGregor. »

  • Commentaires

    1
    valcogne
    Lundi 19 Novembre 2018 à 19:54

    C'était un film complaisant pour une génération donnée, d'ailleurs, il a marché.

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