Drame de guerre

1942. Noël Fortunat (Bourvil) est chargé de faire passer en zone libre Juliette Valcourt (Michèle Morgan) et ses enfants, dont le mari, résistant, vient d'être arrêté. Il installe la petite famille à Toulouse, mais, devant leur dénuement, il ne peut se résoudre à les laisser seuls...

Fortunat est un film doux-amer, où la joie de vivre de Bourvil se tempère du drame qui se joue et où la beauté de Morgan est comme toujours sublime. Les deux comédiens forment un couple improbable mais auquel on s'attache immédiatement grâce à leur talent.

Bourvil  nous faire passer du rire aux larmes sans que jamais son jeu ne soit forcé, factice. Je dois dire qu'à chaque fois que je vois ce film, il me serre le coeur, surtout la scène où, revenant au village de son enfance, il apprend que son institutrice, Mademoiselle Massillon (Gaby Morlay) a été fusillée par les allemands.

Michèle Morgan est Juliette, bourgeoise qui, au contact de Fortunat et de ses voisins les Falk (Teddy Billis et Rosy Vartes) va s'humaniser, et entre l'épouse de l'éminent chirurgien et le brave braconnier va se nouer une idylle qui n'échappera pas à Maurice (Frédéric Mitterand), fils de Juliette, qui va un temps prendre ombrage de cette relation.

Ce film de 1960 d'Alex Joffé  fait partie de ces oeuvres qui passent les époques et continuent de nous émouvoir entre deux sourires.