• Douglas Sirk (1897-1987)

    Réalisateur du drame humain.

    Douglas SirkHans Detlef Sierk nait le 26 avril 1897 à Hambourg (Allemagne), mais grandit au Danemark d'où sa famille est originaire. À l'adolescence, il retourne dans son pays de naissance où il rejoint son père journaliste.

    Pour financer ses études de droit, de philosophie et d'histoire de l'art, Detlef trouve un emploi au théâtre d'Hambourg. Très vite, il se passionne pour la mise en scène et monte ses premières pièces.

    Il épouse l'actrice Lydia Brincken, et réalise ses premiers films au milieu des années 30 (Zwei Genies, La Fille des marais, Les Piliers de la société). Mais son attitude vis-à-vis de la montée du nazisme va lui attirer des inimitiés.

    Sa femme, fervente nazie, demande le divorce et parvient à obtenir de la justice l'interdiction formelle pour Detlev de revoir son fils. Celui-ci deviendra par la suite acteur dans les films de propagande pour les jeunesses hitleriennes, puis partira pour le front où il sera tué en 1942.

    Detlev se remarie avec Hilde Jary et, en 1937, il quitte l'Allemagne et s'installe successivement en Italie, puis en France (où il signe un film, Accord final, avec Jules Berry), avant de gagner les États-Unis.

    Après un premier projet avorté pour la Warner, Sierk abandonne le cinéma et devient... éleveur de volailles. Mais suite à l'entrée en guerre de l'Amérique, une flambée de sentiment anti-germanique le pousse à revenir à Hollywood où il prend le nom de Douglas Sirk et redevient metteur en scène.

    En 1943, le film Hitler's Madman, raconte l'histoire vraie du village Tchecoslovaque de Lidice, détruit par les nazis suite à l'assassina de Reinard Heydrich (interprété par John Carradine). C'est pour une petite compagnie indépendante, la PRC, que Sirk réalise ce chef-d'oeuvre, qui sera distribué par la Columbia après ajout de scènes.

    Douglas SirkMême si le réalisateur accepte de tourner des films de commande pour les gros producteurs, il y imprime souvent sa vision du dualisme, de l'opposition entre les personnages et les idées. Durant cette période, son acteur fétiche est George Sanders (L'Aveu - 1944, Des filles qui disparaissent - 1947).

    En 1949, lassé de l'attitude des pontes d'Hollywood, Douglas Sirk retourne en Allemagne, en premier lieu pour retrouver la trace de son fils dont il n'a plus de nouvelle. Après un an de recherches infructueuses, et déçu par son pays natal, il revient aux États-Unis.

    Durant les années cinquante, il va réaliser aussi bien des drames comme Tempête sur la colline (1951) que des comédies (Qui donc a vu ma belle ? - 1952), des westerns (Taza, fils de Cochise - 1954) et un péplum, Le Signe du païen (1954), avec Jeff Chandler et Jack Palance.

    Douglas SirkMais c'est dans le mélodrame qu'il est le plus à l'aise : Le Secret magnifique (1954), Tout ce que le ciel permet (1955), Demain est un autre jour et Écrit sur du vent (1956), la plupart avec Rock Hudson.

     

    Son film le plus personnel est sans doute Le Temps d'aimer et le temps de mourir : sorti en 1958, ce drame se déroulant sur fond de guerre conte l'histoire d'amour tragique entre un jeune soldat allemand et son amie d'enfance. Des années plus tard, Douglas Sirk dira qu'il a imaginé ainsi les derniers mois de son fils.

    Douglas Sirk

    L'année suivante sort ce que beaucoup considèrent comme son chef-d'oeuvre, Mirage de la vie : portrait croisé de deux femmes, une blanche et une noire, dans une Amérique en proie à ses démons du racisme et de l'apparence à tout prix.

    Douglas Sirk décède le 14 janvier 1987 à Lugano en Suisse.

     

     

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