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Dix petits nègres (1974)
Comptine mortelle.
Mon avis : mitigé
Dix personnes dans un étrange palace en plein désert. Une voix venue de nulle part qui accuse chacune d'elle d'un crime. Et les morts violentes commencent...
Dix petits nègres, adaptation du roman d'Agatha Christie, est assez décevant malgré les acteurs : Oliver Reed, Richard Attenborough, Elke Sommer, Stephane Audran, Herbert Lom, Gert Fröbe et même Charles Aznavour, qui a juste le temps de pousser la chansonnette avant de s'écrouler.
C'est vrai que troquer l'île déserte contre le désert lui-même (en l'occurrence un coin perdu de l'Iran), est assez intéressant et ajoute du mystère. Mais comme toute adaptation moderne d'une œuvre de la "Reine du crime", les aménagements fait dans le script par rapport à l'histoire originale enlèvent ce qui en faisait le charme, à savoir la description de la psychologie des personnages. Il faut tout de même souligner l'utilisation astucieuse des décors labyrinthiques.
Ce film de Peter Collinson se laisse suivre comme un téléfilm et, sans spolier, la fin est assez curieuse : prévisible et décevante en même temps.
Je dois dire que cette troisième adaptation du roman est tout de même beaucoup moins banale que Murder on the Orient Express chroniqué précédemment. Pour résumer, je dirais que ce film est un agréable moment à passer si l'on n'est pas un admirateur fanatique de l'univers de Dame Agatha.
Avant de clore ce post, une petite précision : j'ai vu ce film en VF sur Youtube, ce qui m'a privé d'Orson Welles qui interprète la voix originale de "Mr U. N. Owen".
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Commentaires
J'ai relu le roman avant de regarder le film, et effectivement, c'est l'un des meilleurs d'Agatha Christie.
Quant à la version de René Clair, je vais suivre ton conseil et essayer de la trouver en DVD si possible.
3thierryDimanche 3 Août 2014 à 14:16J'irais jusqu'à chef-d'oeuvre. La preuve, aucun écrivain, à ma connaissance, n'a depuis osé s'attaquer au thème.
Chaque personnage à sa faille psychologique, de plus en plus large. La jeune femme qui a laissé se noyer son pupille et qui se laisse avoir par un ruban d'algues. Sublime. Le personnage de l'aventurier (Lombard ?) qui n'a aucun regret d'avoir laissé mourir un groupe d'indigènes. Véridique et osé.
Une seule faille : au premier chapitre, quand les personnages sont dans le train, on lit leurs pensées intimes, dont celles du juge meurtrier. Genre : "quel idiot, il a gobé tout ce que je lui disais" (de mémoire). A mon humble avis, Lady Agatha pouvait s'en passer.
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Bonjour. Un de mes bouquins de chevet de gamin - offert par une station-service. Préférer absolument la version cinéma de rené Clair, très fidèle au roman. Atmosphère étouffante et montée de trouille garanties :