• Diabolo Menthe (1977)

    Une "madeleine de Proust" qui a un peu perdu en saveur.

    Diabolo Menthe (1977)Automne 1963. C'est la rentrée pour Anne (Éléonore Klarwein) et sa sœur Frédérique (Odile Michel), élèves du lycée Jules-Ferry à Paris. Alors que la routine scolaire s'installe, l'ainée découvre la politique tandis qu'Anne rêve d'avoir des collants...

    La première fois que j'ai vu Diabolo Menthe de Diane Kurys, j'avais l'âge de la plus jeune de ses héroïnes. À l'époque, j'aurai voulu vivre dans les années cinquante ou soixante, c'est dire si ce film m'a interpellé immédiatement ! Car ce n'étaient pas les atermoiements sentimentaux de 'Frédérique' ni les inquiétudes de sa petite sœur pour l'absence de ses règles qui m'intéressaient, c'était bel et bien l'ambiance "sixties" : la bande-son incluant Adamo ou Cliff Richards, l'évocation - le temps de deux scènes - de La Grande évasion, et je n'oublie pas la tendre mélodie d'Yves Simon qui a marqué mon adolescence.

    Mais... le revoir récemment, alors que j'ai atteins la cinquantaine, m'a apporté une - très légère - déception : en effet, j'ai eu l'impression qu'il ne se passait pas grand chose dans ce film !

    L'image des adultes est souvent réduite à la caricature : le père des deux héroïnes (joué par Michel Puterflam) est complètement à côté de la plaque quoi qu'il fasse, la mère (Anouck Ferjac) est un peu plus développée mais son personnage n'est pas aussi intéressant que cela, et le personnel du lycée se réduit à des silhouettes au mieux sans consistance, au pire ridicules. Notons tout de même les apparitions de Tsilia Chelton (la surveillante générale), Dora Doll (la prof de gym), Dominique Lavanant (la prof de math) ou Marthe Villalonga (la prof d'anglais).

    Les camarades de classe de nos deux jeunes filles n'échappent pas à la caricature : la pimbêche, la mythomane, la délurée qui provoque le chahut. Seul le personnage de 'Muriel' (Marie-Véronique Maurin) est intéressant par son côté mature. Dommage que le film évacue très vite son histoire. Un moment fort, toutefois, le poignant récit du drame du métro Charonne (1962), raconté par une élève dans un silence de mort.

    Quoi qu'il en soit, et malgré ses défauts relevés au fil des plus récents visionnages, Diabolo Menthe restera dans mon esprit comme une sorte de "madeleine de Proust" de mon adolescence.

    J'ai noté par ailleurs que la dernière image est très certainement un clin d'œil à François Truffaut.

    Diabolo Menthe (1977)

     

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