• Danielle Darrieux (1917-2017) - 1ère partie

    "La fiancée de Paris"

    Danielle Darrieux - 1ère partieDanielle Yvonne Marie Antoinette Darrieux nait le 1er mai 1917 à Bordeaux (Gironde) mais grandit à Paris entourée d'un père ophtalmologiste, d'une mère au foyer et d'un jeune frère, Olivier, né en 1921, et qui lui aussi sera acteur.

    En 1924, son père décède, et, pour subvenir aux besoins de la famille, sa mère donne des cours de chant. Danielle est passionnée de musique, elle apprend le chant, le piano et le violoncelle avant d'entrer au Conservatoire de musique de Paris.

    Elle a quatorze ans quand elle apprend que des producteurs cherchent une jeune fille de son âge pour jouer dans un film. Elle se présente aux auditions et après des essais concluants, elle débute à l'écran dans Le Bal (1931) de Wilhelm Thiele et signe un contrat de cinq ans alors qu'elle n'a jamais appris la comédie.

    Danielle Darrieux entame une carrière cinématographique dans des rôles d'ingénues facétieuses, côtoyant les plus grandes stars masculines de l'époque comme Jean-Pierre Aumont, Henri Garat, Pierre Mignard et Albert Préjean avec qui elle tourne des comédies musicales comme La Crise est finie (1931) de Robert Siodmak ou Quelle drôle de gosse (1935) de Léo Joannont.

    Danielle Darrieux - 1ère partieDès sa première apparition à l'écran, elle pousse la chansonnette, devenant très vite une chanteuse à la mode. En 1933, elle joue dans Mauvaise graine, un film tourné en décors naturels dans les rues de Paris et réalisé par un ancien scénariste autrichien exilé pour cause de montée du nazisme, Billy Wilder.

    Sur le tournage de J'aime toute les femmes (1935), elle tombe amoureuse du co-réalisateur Henri Decoin qu'elle épouse un an plus tard. Le couple tournera ensemble plusieurs films dont Le Domino vert (1935), Mademoiselle ma mère (1937) ou Retour à l'aube (1938).

    Surnommée "La fiancée de Paris" et spécialisée dans les comédies, l'actrice est également appréciée dans le drame, notamment Mayerling d'Anatole Litvak aux côtés de Charles Boyer, film qui la fait connaitre à Hollywood.

    Avec son mari, elle traverse l'Atlantique et signe un contrat avec Universal, tourne La Coqueluche de Paris (1937) de Henry Koster qui lui donne Douglas Fairbanks Jr comme partenaire, mais, s'ennuyant de son pays natal, elle n'hésite pas à briser son contrat et à repartir pour la France.

    Après Katia (1938) de Maurice Tourneur, elle est de nouveau dirigée par son époux dans Battement de coeur (1940). Alors que le couple tourne Coup de foudre en 1941, la Seconde Guerre Mondiale éclate, Henri Decoin et Danielle Darrieux se replient près de Royan et ce film restera inachevé.

    Danielle Darrieux - 1ère partieCette même année voit la sortie du film Premier rendez-vous et le divorce du couple Decoin-Darrieux, qui restent néanmoins amis et continueront à se retrouver sur les plateaux de tournage. La jeune femme rencontre Porfirio Rubirosa, ambassadeur de la République Dominicaine, avec qui elle convole en 1942. Mais son nouvel époux est soupçonné par l'occupant d'être un espion à la solde des alliés, et il est arrêté.

    S'ensuivra alors un odieux chantage pour Danielle Darrieux : elle se voit obligée de tourner deux films pour la Continental, Caprice et La Fausse maîtresse. Dans le même temps, elle est contrainte de participer à un fameux "voyage à Berlin" avec le gratin du cinéma français (Albert Préjean, Suzy Delair, René Dary, Viviane Romance, etc). Elle négocie sa présence à ce voyage en contrepartie d'une visite à son mari, alors emprisonné dans la capitale allemande.

    Lorsque Rubirosa est enfin libéré, l'actrice rompt son contrat avec la Continental et le couple vivra en résidence surveillée d'abord à Megève puis dans la région parisienne jusqu'à la fin de la guerre. Après la Libération, Danielle Darrieux revient au cinéma avec Adieu Chérie de Raymond Bernard et Au petit bonheur de Marcel L'Herbier, tout deux sortis en 1946.

    Mais, inquiétée par le comité d'épuration, elle va restée trois ans sans tourner.

    Dans la deuxième partie de ce post, le retour de Danielle et la suite de sa carrière, entre Max Ophüls, Claude Autant-Lara, Jacques Demy et son ex-époux Henri Decoin.

    Danielle Darrieux - 1ère partieMayerling (1936) avec Charles Boyer.

     

     

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