Le procès... de la "loi de l'Ouest".

À Kansas City, un procès va avoir lieu. Pete (John Agar), le fils de "Big Tom" Stone (Barton MacLane), gros propriétaire terrien, doit être jugé pour le meurtre de George Stapleton (Jody McCrea).

Le juge Clem Rogers (Dale Robertson), qui doit instruire l'affaire, est bien décidé à rendre justice, même s'il est un vieil ami du coupable et même si des tueurs ont été engagés pour l'éliminer...

Je pensais que Condamné à être pendu (1964) de William F. Claxton était un simple western de série B qui m'aurait fait passer une heure trente de fusillades et de bagarres. Mais je me trompais : s'il y a bien ces deux ingrédients classiques du genre, le scénario est d'une richesse étonnante, abordant les thèmes de la légitimité des "gunfights", le destin des veuves générées par ces duels et l'éternel combat des "petites gens" contre les nantis.

À la manière de L'Homme qui tua Liberty Valance, il parle d'un Far West en passe d'être assagit, la loi remplaçant le colt. Le héros lui-même, ancien "gunman", a décidé de se mettre du côté de la justice. Revenant là où il a grandit pour présider le procès, il va, à sa manière, retourner la situation au point même que ce qui aurait pu être l'ultime duel se transforme en plaidoyer contre la haine et la violence.

Le seul point noir de ce film en est sa vedette : Dale Robertson est peu charismatique, Henry Fonda aurait peut-être été plus adapté pour ce rôle de redresseur de torts pacifiste.

Autour de lui, Yvonne de Carlo dans le rôle d'une entraineuse malmenée, William Bendrix en shérif au grand coeur et Lon Chaney, Jr en brute stupide asservie au fils-à-papa assassin.

Condamné à être pendu est un bon film, qui aurait pu devenir un chef-d'oeuvre du western avec un autre acteur principal. Dommage...