Cimerien... à déclarer !

Mon avis : Bof...

La reine Taramis (Sarah Douglas) fait appel à Conan (Arnold Schwarzenegger) pour qu'il escorte la princesse Jehnna (Olivia d'Abo) dans la recherche d'artéfacts permettant le retour au pouvoir d'un dieu ancien. En échange, Taramis a promis de ressusciter Valéria, le grand amour du Cimérien.

Notre barbare, accompagné de son acolyte Malak (Tracey Walter), de la princesse et de Bombaata (Will Chamberlain), garde du corps de cette dernière, se voit rejoint dans sa quête par l'enchanteur Akiro (Mako) et de la guerrière Zula (Grace Jones).

Revoilà donc le barbare Cimérien, toujours interprété par notre athlète autrichien, cette fois devant la caméra de Richard Fleischer. Si notre héros bastonne toujours des chameaux et ne tiens toujours pas l'alcool, il se montre cette fois un peu plus humain et- presque - chaleureux.

Pourtant, j'avoue que ce film m'a déçue par rapport à Conan le barbare de John Milius. C'est sans doute dû à l'aspect plus "classique" de sa trame : au lieu d'un souffle épique empreint de mythologie, nous avons un banal scénario de "jeu de rôle" : rassembler les objets, se faire de nouveaux amis, combattre sorciers et guerriers divers et affronter enfin le "boss" final.

Si Will Chamberlain est impressionnant en garde du corps, Grace Jones en rajoute en "amazone" combattant en poussant des cris inutiles et ridicules, et que dire de la mièvre Olivia d'Abo en jeune vierge promise à un destin grandiose ? J'ai faillis éclater de rire quand elle déclare à propos de 'Conan' "je le trouve beau".

Et je ne parlerai pas du trouillard 'Malak', de l'enchanteur 'Mako' (qui fait une entrée en scène étonnante en manquant de se faire rôtir vivant par des primitifs) ou de 'Toth-Amon', plus ridicule que foncièrement dangereux.

Les scènes d'action n'ont plus rien du niveau quasi-mythologique du précédent : ce sont juste des successions de combats, l'un des plus nuls étant la confrontation de 'Conan' et de "L'homme-singe" dans une pièce cernée de miroirs.

Autre combat mal fichu, celui qui oppose le héros au monstre final, ce dernier étant plus risible qu'effrayant, faisant penser aux traditionnels monstres caoutchouteux des séries japonaises comme "Bioman".

En fait, Conan le destructeur me donne une furieuse envie de revoir Conan le barbare et de le réévaluer à la hausse...

Note : Le producteur Dino de Laurentiis voulait créer une saga "Conan", à la manière de "James Bond", qui aurait couvert apparemment tout les livres de Robert E. Howard. Mais devant le faible score de ce présent opus au box-office, Schwarzenegger a finit par rompre le contrat qui l'attachait à cette série. La rumeur prétend néanmoins qu'il pourrait interpréter un 'Conan' vieillissant dans un prochain film.