• Chuka le redoutable (1967)

    Psychologie dans un fort.

    Chuka le redoutable (1967)Dans les ruines encore fumantes d'un fort, un capitaine de la cavalerie écrit un rapport. Il interroge Hanu (Marco Antonio), responsable du raid meurtrier, afin de connaitre l'histoire. Mais l'Indien refuse de parler, n'évoquant qu'un nom, "Chuka", un homme "solitaire et silencieux".

    Quelques jours auparavant, Chuka (Rod Taylor), un aventurier, rencontre la tribu de Hanu à moitié morte de faim. Il leur donne un peu de nourriture avant de continuer son voyage. Un peu plus tard, notre héros tombe sur une diligence dont une roue s'est détachée. Hanu et ses braves surgissent soudainement, mais, reconnaissant Chuka, les indiens passent sans attaquer.

    Un western qui commence par la fin, ce n'est pas si original, bien entendu. Mais ce qui l'est moins à mon sens, c'est l'aspect psychologique de Chuka le redoutable, réalisé par Gordon Douglas. Car le fort où se déroule l'action abrite des personnages troubles marqués par leur passé : ainsi le colonel Valois (John Mills), ancien soldat britannique renvoyé pour lâcheté face à l'ennemi, le major Benson (Louis Hayward) qui retiens une jeune squaw prisonnière, et même le héros qui va se retrouver face à son passé en la personne de Veronica Kleitz (Luciana Paluzzi), un amour de jeunesse.

    Les trois quart du film se déroulent dans cette véritable "cocotte minute" psychologique, que l'attente de l'attaque Indienne rend d'autant plus impossible à gérer. Chacun va se retrouver confronté à ses démons, et le seul personnage qui semble "sain" dans ce grouillement de pulsions diverses est le sergent Hansbach (Ernest Borgnine), bien que sa fidélité à son supérieur découle d'une terrible  histoire. Il a avec le héros une bagarre fort impressionnante.

    Autre élément important, le véritable but de l'attaque indienne : alors que la tribu meurt de faim, le colonel refuse de leur donner des vivres et des munitions au nom de la discipline miitaire. Chuka tentera en vain de le faire plier.

    La fin du film laisse place à toutes les spéculations quant à l'avenir du héros. Je n'en dirais pas plus, mais j'ai apprécié l'idée.

    Chuka le redoutable (1967)

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