Western insipide.

Le marshal Ben Cowan (Richard Crenna) cherche à arrêter Jed Catlow (Yul Brynner), qui fut son compagnon d'armes lors de la Guerre de Sécession. Mais celui-ci n'a pas envie de croupir en prison : il a en effet prévu de voler un chargement d'or que l'armée mexicaine à trouvé dans une grotte non loin de la frontière avec le Texas.

Cowan pense que cet or fut volé aux confédérés par des nordistes, et donc qu'il revient au gouvernement américain. Catlow de son côté est poursuivi par Miller (Leonard Nimoy), un chasseur de primes qui lui voue une haine inexplicable...

Catlow, réalisé par Sam Wanamaker, ressemble à un western italien, impression renforcée par le décors d'Almeria, si reconnaissable. Si le personnage principal s'était appelé 'Sabata', cela aurait été encore plus flagrant ! Pourtant, c'est l'adaptation d'un roman de Louis L'Amour.

L'ensemble serait sympathique, s'il n'y avait plusieurs choses qui "clochent", en premier lieu le rôle-titre : Yul Brynner n'est définitivement pas fait pour jouer les cowboys, et surtout pas dans le mode humoristique !

Richard Crenna est quant à lui trop "propre sur lui" pour donner le change, et parfois, l'amitié entre les deux personnages sonne faux, comme si elle était "forcée". Et que dire des plaisanteries qu'ils  s'échangent : badge de marshal épinglé sur les fesses pour l'un, obligation de marcher à quatre pattes pour l'autre... C'est affligeant de bêtise.

Le pauve Leonard Nimoy en est quasiment réduit à faire de la figuration, son personnage se contentant de suivre 'Catlow' comme un prédateur. Notons toutefois une bagarre nocturne dans une chambre d'hôtel où, entièrement nu, il affronte Brynner. Sa dernière apparition aurait pu apporter la réponse à son étrange obsession pour le hors-la-loi, mais on n'en saura rien, finalement !

Les deux actrices Dalilah Lavi en "passionaria" et Jo Ann Pflug en mexicaine têtue ne sont que des caricatures, quant aux autres acteurs, ils n'offrent que des personnages à peine esquissés.

Bref, Catlow est un petit western, pas assez consistant pour rassasier un amateur.