• Cancans cannois...

    Une polémique, des films écolo, un réalisateur qui en évoque un autre...

    Cancans cannois...Le Festival de Cannes a débuté le 17 mai, et se terminera dimanche. Même si je ne m'intéresse pas vraiment à cet événement, je ne peux passer à côté, vu qu'il fête son 70ème anniversaire, ce qui en fait l'un des plus anciens festivals de cinéma du monde.

    Comme j'avais le cerveau en fromage blanc pour cause de rhume tenace, j'ai suivi de loin les informations parues sur le Net et diffusées à la télévision, en me promettant d'en parler sur Ana'Blog dès que j'irai mieux.

    Maintenant que je suis remise, j'ai fait des recherches afin de "pécher" les nouvelles que j'ai trouvé les plus intéressantes. Bien entendu, si vous estimez que j'ai oublié une information pertinente, ou si vous avez envie de parler d'un événement cannois qui vous tient à coeur, n'hésitez pas à m'en faire part dans un commentaire.

    Voici donc les faits qui m'ont marqués lors de ce 70ème Festival de Cannes :

    Que serait Cannes sans "prise de bec" ? La chaine "Netflix" a présenté deux de ses productions, dont Okja, une fable écologique dont je parlerai plus loin. Le problème, c'est que ces deux films sont destinés à être diffusés à la télévision et non au cinéma... Cela a causé un débat entre les membres du jury, certains disant - avec raison - qu'un film se doit d'être diffusé en salles, d'autres évoquant les nouvelles façons de voir (ou "consommer" ?) une oeuvre...

    Apparemment, le comité de direction du festival a estimé que tout film primé devra impérativement sortir en salle quel que soit son médium d'origine (télévision, Net, etc.).

    Parmi les films en compétition pour la sélection officielle, trois ont retenus mon attention pour des raisons variées :

    Cancans cannois...Les Proies de Sofia Coppola. J'ai déjà parlé de ce remake du film de Don Siegel, et, pour tout dire, je n'ai que peu d'atome crochu pour la réalisatrice (je me suis gentiment ennuyée devant Virgin Suicide et Lost in Translation).

    Ce qui me fait rire, surtout, c'est lorsque Miss Coppola dit qu'elle a voulu, je cite, "raconter l'histoire du point de vue des femmes". Le visionnage de la bande-annonce ne m'a pas convaincue sur ce point. Le film de Siegel m'a semblé bien plus "féministe", et même je dirais "politiquement incorrect" (la scène où les femmes coupent la jambe du soldat y est présentée comme une "punition", voire une "castration" symbolique). Si l'occasion se présente, j'irai voir le film de Sofia, et s'il est au moins aussi fort que son prédécesseur, je suis prête à faire mon mea-culpa en le chroniquant sur ce blog.

    Cancans cannois...Le Redoutable de Michel Hazanavicius : derrière ce titre sonnant comme le nom d'un bateau de guerre se cache l'histoire d'amour entre Jean-Luc Godard  et l'actrice Anne Viazemsky entre 1967 et 1968. Du propre aveu du réalisateur, il se "fiche de Godard" mais a été attiré par le livre que Viazemsky avait tiré de cette aventure sentimentale. Il a fait de ce film une sorte de "blague" à la manière de son Grand Détournement (sic !). Je sais déjà que je ne verrai pas ce Redoutable, je ne suis pas maso au point de me coltiner l'évocation de l'histoire d'amour d'un réalisateur aussi ch***ant qu'un jour de pluie dans les Carpates. Mais bon, il risque d'y avoir des fans...

    Cancans cannois...Okja de Bon Joon-ho : voilà donc la fable écologiste produite par "Netflix". C'est, pour le moment, le seul film présenté à Cannes que j'ai vraiment envie de voir. L'histoire est celle d'une jeune paysanne sud-coréenne élevant un curieux animal - sorte d'hippopotame géant - qui attire la convoitise d'une multinationale américaine de l'agro-alimentaire. À l'heure où le bien-être de nos animaux "de rapport" est - enfin - pris en compte, ce film pourrait avoir un impact bienvenu sans verser je pense dans le délire sectaire du "véganisme".

    Cancans cannois...Et puis voici un quatrième film, dont la présentation m'avait échappé : un documentaire écologique placé sous le patronage... d'Arnold Schwarzenegger ! Wonder of the sea 3D est co-produit par notre autrichien préféré, et à été réalisé par Jean-Michel Cousteau, fils du célèbre océanographe. Schwarzy est de plus en plus écolo, on dirait : il parle à longueur d'interview de l'urgence à protéger la Nature, et rêve de montrer ce film à Donald Trump pour le convaincre de ne pas jeter aux orties la fameuse "COP 21". Si je me décide à voir ce film, ce serait surtout pour Cousteau fils, ayant toujours eu beaucoup d'admiration pour le père...

     

    Bon, voilà les quelques nouvelles que j'ai trouvé les plus intéressantes au sujet de ce soixante-dixième Festival de Cannes. Tout ce que je peux dire, c'est que, comme d'habitude, les films présentés ne me tentent pas vraiment. J'ai plutôt tendance à suivre mon instinct plutôt qu'à me baser sur un passage dans un festival ou une récompense, aussi prestigieux soient-ils...

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  • Commentaires

    1
    Samedi 27 Mai 2017 à 07:48

    Il faut s'écouter. Quand on ne le fait pas on perd son temps devant des choses qui n'en valent pas la peine au détriment d'autres qui, elles, méritent le détour.

      • Samedi 27 Mai 2017 à 11:15

        Je suis d'accord avec toi, Valcogne, mais parfois, c'est en me laissant convaincre par un tiers que j'ai découvert des films, des livres ou des événements que je n'aurai jamais approché de mon propre chef. Le truc est bien entendu de garder le goût de la découverte et de ne pas vouloir absolument aimer sous prétexte que d'autres aiment.

        Bon week-end !

    2
    Kinskiklaus
    Samedi 27 Mai 2017 à 08:13

    Valgogne nous fait de la philosophie à 7 heures du mat'! Doucement l'ami, je viens de me lever et tu me files déjà mal à la tête !!!

    Un festival de cannes sans un article de val, c'est plus vraiment un festival de Cannes ! Val est de retour, vive VAL !!!

    "Les Proies" de Coppola... Comme toi, je ne lui ferme pas la porte mais je reste dubitatif quant à l'utilité de cette révision par la fille du parrain. Pour ta gouverne, Val, sache que en voulant raconter l'histoire du point de vue des femmes, Coppola se veut fidèle au roman car, si ma mémoire est bonne, dans le livre de Cullinan, chaque chapitre correspond à un personnage féminin. En clair, tout le bouquin est vu exclusivement du point de vue féminin. En cela, Coppola se veut fidèle au roman. En tous les cas, les critiques sont très divisées.

    Arnold l'autrichien a toujours fait de l'écologie son cheval de bataille, notamment lorsqu'il était gouverneur de Californie, il a énormément œuvré et innové dans ce domaine. D'ailleurs, sa passion ne remonte pas à hier car je me souviens d'une interview datant de la sortie de "Terminator 2" dans laquelle il évoquait la cause écologique avec une ferveur peu commune. Le concernant, à Cannes j'ai surtout retenu sa annonce quant à sa participation à "Terminator 6" et ça, c'est pas très réjouissant quand on se souvient de la bouse cosmique que représente le dernier opus en date.

    Le film consacré à l'histoire d'amour de Godard durant mai 68, je ..., je..., je fuis à toutes jambes. Loin, très loin !

    La polémique due à la présence de Netflix en compétition me semble on ne peut plus justifiée. Qu'y a-t-il de plus beau que de découvrir un film en salles ? Le cinéma doit rester au cinémas, pour moi, ça ne se discute même pas. Parenthèse fermée, je suis comme toi, assez attiré par "Okja" le film sud-coréen. J'ai vu la bande-annonce et j'ai trouvé les effets-spéciaux numériques particulièrement réussis. Et puis la bête dudit film se révèle tellement mignonne qu'il sera difficile de résister. Je le découvrirai avec plaisir sauf s'il ne sort pas en salles car je le boycotterais par principe.

    Bon week-end les amis ! (moi je reste cloîtré chez moi tant je déteste la chaleur)

     

    3
    Samedi 27 Mai 2017 à 10:59

    "Un festival de Cannes sans un article de Val, c'est plus vraiment un festival de Cannes !" C'est drôle, mais je n'ai pas l'impression d'avoir fait tellement de posts sur ce sujet (rire). En fait, j'avoue que ce festival me "gonfle" un peu : des films que je ne verrai sans doute pas car loin de mes envies cinématographiques, un défilé de robes et de parures dont je me fiche royalement, et les interviews lénifiants et pontifiants au possible.

    Les Proies : je n'ai pas lu le livre, et je me souviens d'avoir été fortement marquée par la scène de "l'opération" d'Eastwood lors de ma découverte du film de Siegel. Tiens, à ce propos, j'ai oublié de dire que le personnage de la servante Noire semble avoir disparu du film de Coppola...

    Arnold... ce cher Arnold... J'avoue que je l'ai "découvert" très récemment car pendant très longtemps je le prenait pour un "gros bras" sans saveur. Depuis que j'ai vu Conan et que j'ai revu Predator, je commence à le trouver intéressant, et d'apprendre qu'il a toujours été écolo me ravi , même s'il donne des baffes à des chameaux ! (rire).

    Pour le film sur Godard, je ne peux... que te suivre, Kinskiklaus !

    La polémique sur les films en salles : Bien sûr, depuis mon enfance et mon adolescence où les diffusions sur le petit écran étaient le seul moyen de découvrir certains chef-d'oeuvres, et aujourd'hui où les petits malins téléchargent les films dès leur sortie en salle, le fossé est énorme. Je vais bientôt en parler dans un article, car c'est une évolution, voire une révolution.

    Bon week-end à toi, Kinskiklaus ! Je vais moi aussi rester à l'ombre aujourd'hui.

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