• Birdman ou (la surprenante vertue de l'ignorance) (2014)

    Heu... ?  

    Mon avis : Bof... frown

     

    Birdman ou (la surprenante vertue de l'ignorance)Riggan Thomson (Michael Keaton) fut autrefois un acteur célèbre pour son rôle de "Birdman", un superhéros. Aujourd'hui oublié, il a décidé de mettre en scène et d'interpréter une adaptation théâtrale de la nouvelle de Raymond Carver "What We Talk About When We Talk About Love". Mais à la veille de l'avant-première, il commence à perdre pied...

    Birdman d'Alejandro Gonzàlez Iñarritu est un film étrange, ennuyeux, épouvantablement long et... superbement interprété. Il parle du monde des comédiens, des acteurs, créatures fantasques, égoïstes, fragiles, cherchant à se faire aimer du public tout en étant soumises aux dictats des critiques assassines et devant faire face à la célébrité factice des réseaux sociaux.

    J'ai aimé cette vision cynique des comédiens d'aujourd'hui, plus prompt à vouloir jouer dans un "blockbuster" qu'à monter sur les planches : ainsi, l'hilarant dialogue du début, où à chaque fois que Riggan demande à voir un acteur, son ami et producteur Jake (Zach Galifianakis) lui rétorque "Il tourne Advengers (ou un autre film du même genre)".

    Bien sûr, le personnage principal, interprété par Keaton, renvoie à l'acteur lui-même, qui fut il y a vingt ans Batman devant les caméras de Tim Burton. Une énorme dose d'auto-dérision et une extraordinaire lucidité habite le comédien, qui semble quasiment régler ses comptes avec l'image du justicier masqué.

    Autour de lui, Edward Norton en acteur aux dents longues, Emma Stone en fille sortant de désintox, lucide et cynique, et Lindsay Duncan en critique new-yorkaise absolument abjecte.

    Mais le point négatif, c'est la représentation de la folie qui envahi le personnage, et le pousse à se croire détenteur de super-pouvoirs, au point qu'il y a même une séquence où... il vole dans le ciel de New    York !  J'avoue que là, je n'ai pas très bien compris : est-ce une tentative de suicide, ou un délire ?

    La fin aussi est assez déstabilisante...

    Bref, je dirais que Birdman est un film que je reverrais un jour peut-être.  Et peut-être y comprendrais-je quelque chose... Peut-être alors l'aimerais-je... (Ça en fait, des "peut-être"...)

    Birdman ou (la surprenante vertue de l'ignorance)

     

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  • Commentaires

    1
    FJWalk
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 10:46

    Les avis sont partagés sur ce film (même si globalement positifs). Personnellement j’avoue que ça a été un des grands chocs de cette année.

    2
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 13:08

    Cela m'a fait penser à Black Swan : un beau film mais une histoire qui ne m'a pas intéressée plus que cela. Je retenterai l'expérience dans quelques années : il faut parfois un peu de "maturité" pour apprécier une oeuvre.

    3
    FJWalk
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 14:20

    Tu as tout à fait raison, c’est dans la mouvance de « BLACK SWAN » en plus cynique. Et j’ai adoré les deux.

    Je ne pense pas qu’il s’agisse de maturité, mais de sensibilité. Je connais pas mal de gens qui ont détesté ces deux films pour d’excellentes raisons... Ça ne se discute pas.

    4
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 14:55

    Je n'ai ni détesté, ni aimé Black Swan et Birdman, c'est pour cela que je parle de "maturité", mais si, dans quelques années, je n'ai toujours pas accroché à ces deux films, je conclurais qu'il s'agit de sensibilité.

    Je me demande si cela a quelque chose à voir avec les oiseaux ! he (je rigole, mais je n'ai rien compris non plus aux Oiseaux d'Hitchckok... )

      • Burt
        Samedi 24 Octobre 2015 à 15:28

        Val, penses-tu qu'il faut obligatoirement comprendre un film(où autre chose) pour l'aimer ? 

      • Samedi 24 Octobre 2015 à 16:38

        Aïe, une question philosophique ! smile J'avoue être assez "bornée" parfois - même si je le suis moins qu'auparavant. En même temps, je n'aime pas les gens qui rejettent sans comprendre...

        Je crois que j'ai besoin de comprendre pour aimer quelque chose, tout en jouant sur le principe de "je reverrais/relirais/réécouterai demain ou après-demain ce que je n'aime pas aujourdhui".

         

         

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