• Bernadette Lafont (1938- 2013)

    Un électron libre du cinéma.

    Bernadette LafontNée à Nîmes le 28 octobre 1938, Bernadette Lafont, fille de pharmacien, apprend la danse en rêvant de devenir actrice. Après l'obtention de son bac à 16 ans, elle rencontre l'acteur Gérard Blain qui répète la pièce Jules César dans les arènes de Nîmes ; il l'épouse lorsqu'elle a 18 ans et lui fait connaître François Truffaut qui prépare un court-métrage se déroulant dans la ville natal de la jeune femme : Les Mistons (1957) marque ses premiers pas devant les caméras.

    Suivront Le Beau Serge  et Les Bonnes femmes de Claude Chabrol, avant qu'elle ne retrouve Truffaut pour Une belle fille comme moi. Bernadette est très vite éstampillée "égérie de la Nouvelle Vague" et sa gouaille naturelle enrichit les films L'Eau à la bouche (Jacques Doniol-Valcroze), La Chasse à l'homme (Édouard Molinaro) et Le Voleur (Louis Malle).

    En 1969, elle est la vedette de La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan mais sa liberté (elle a signé en 1971 le fameux "Manifeste des 343 salopes") et son implication dans la Nouvelle Vague vont lui coûter cher : dans les années 70, après son mariage avec le sculpteur hongrois Diourka Medveczky, elle connaitra une "traversée du désert" de 5 ans, pendant lesquels elle va avoir trois enfants : Pauline et Élizabeth (qui deviendront actrices) et David.

    Dans les années 80, elle tourne pour Jean-Pierre Mocky (Les Saisons du plaisir, 1988) ou Claude Chabrol (L'Inspecteur Lavardin,1986), mais également Jean-Claude Brialy (Un bon petit diable, 1983) ou Yves Boisset (Canicule, 1984) ; elle obtient le César du meilleur second rôle féminin pour L'Éffrontée de Claude Miller (1985).Bernadette Lafont

    Après le décès accidentel de sa fille Pauline en 1988, Bernadette Lafont multiplie les films et les pièces de boulevard, afin d'oublier son chagrin.

    Sa carrière lui vaudra de nombreuses récompenses, dont un César d'honneur en 2003. Elle est faite officier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2009, avant de recevoir la médaille de l'Ordre national du mérite et de l'Ordre des Arts et Lettres l'année suivante. Elle est au générique de La Première étoile de Lucien Jean-Baptiste (2008) où elle interprète une femme dont le racisme sera battu en brèche par l'arrivée d'une famille Antillaise découvrant la montagne pour la première fois. Dans son dernier film, Paulette (2013) de Jérôme Enrico, elle est une retraitée qui augmente ses faibles revenus en devenant traficante de drogue.

    Bernadette LafontAu début de l'été, alors qu'elle se repose dans sa propriété familliale, l'actrice est victime d'un accident cardiaque ; c'est lors de sa convalescence au centre héliomarin du Grau-du-Roi qu'elle a un second malaise. Transportée au CHU de Nîmes, Bernadette Lafont y décède le 25 juillet 2013.

     

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