• André Cayatte (1909-1989)

    Le Glaive, la Balance et la caméra.

    André Cayatte (1909-1989)Né le 3 février 1909 à Carcassonne, André Cayatte est d'abord avocat au Barreau de Toulouse puis de Paris avant de devenir journaliste et écrivain.

    Il publie six romans puis écrit les scénarios de Entrée des artistes de Marc Allégret et de Remorques de Jean Grémillon, avant de réaliser son premier film, La Fausse maîtresse, d'après Honoré de Balzac.

    Ses premières oeuvres cinématographiques sont des adaptations de romans comme Au Bonheur des dames d'après Zola ou Pierre et Jean (Maupassant) en 1943. Ces films sont produits par la Continental, et, à la Libération, André Cayatte se verra interdire d'exercer dans le cinéma, mais il ne tiendra nullement compte de cette condamnation.

    Il poursuit sa carrière en mettant en scène Tino Rossi dans Sérénade aux nuages (1946) et Le Chanteur inconnu (1947), réalise un dyptique, Roger la Honte et La Revanche de Roger la Honte avec Lucien Coëdel et Maria Casarès, tourne Le Dessous des cartes (1947) dans lequel Serge Reggiani est accusé à tort de meurtre.

    Il réemploie Reggiani pour Les Amants de Vérone (1949), drame sentimental avec Anouck Aimée.

    André Cayatte (1909-1989)Après avoir participé au film Retour à la vie, Cayatte va tourner Justice est faite (1950), réunissant Noël Roquevert, Valentine Tessier, Raymond Bussière et Claude Noiller. Dans une trame proche de 12 Hommes en colère, cette oeuvre démontre comment des jurés devant donner leur avis sur une jeune femme accusée de meurtre sont conditionnés par leurs préjugés, leurs caractères, leurs personnalités et leurs habitudes.

    Le réalisateur a trouvé sa voie : dénoncer les rouages grippés de la justice, qu'il connait bien par son premier métier, et surtout s'opposer dans ses films à la peine de mort, suite à un drame familial : l'un de ses jeunes cousins, aumônier dans une prison de Carcassonne, mourut d'une crise cardiaque après avoir assisté à l'exécution d'un détenu.

    L'oeuve cinématographique d'André Cayatte va principalement s'attacher aux défauts et faiblesses de la justice : Nous sommes tous des assassins, par exemple, démontre que la Seconde Guerre Mondiale a laissé des traces indélébiles et dangereuses difficiles à traiter dans un tribunal (un jeune maquisard, interprété par Marcel Mouloudji, continue de tuer une fois la paix revenue).

    Le réalisateur s'attaque aussi souvent au pouvoir des nantis (Le Dossier noir, La Raison d'État), et va aussi mettre en scène des drames comme Le Miroir a deux faces, Le Passage du Rhin... Il fait de Jacques Brel un professeur accusé de viol dans Les Risques du métier, confronte Jean Gabin et Sophia Loren dans Verdict.

    Il aborde également l'affaire Gabrielle Russier, professeur qui tomba amoureuse d'un de ses élèves, dont il tire le film Mourir d'aimer, avec Annie Girardot dans le rôle principal. L'actrice sera souvent devant les caméras de Cayatte : Il n'y a pas de fumée sans feu, À chacun son enfer ou L'Amour en question, dernier long-métrage du cinéaste.

    André Cayatte meurt le 6 février 1989 à Paris, quelques jours après son 80ème anniversaire.

    André Cayatte (1909-1989)

     

     

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