• Alice au pays des merveilles

    Alice adulte.

    Alice au pays des merveillesAlors qu'elle doit se fiancer, Alice (Mia Wasikowska) poursuit un lapin blanc et tombe dans un trou...Elle y retrouve les personnages farfelus qu'elle imaginait dans ses rêves.

    Si j'ai adoré Mars Attak, si la poésie d'Edward aux mains d'argent m'a plus, je n'ai pas du tout aimé L'Étrange Noël de Monsieur Jack...C'est dire si Tim Burton me paraît un réalisateur inégal !

    Pour cette version d' Alice, je dirais que je suis dubitative ; la poésie morbide du réalisateur s'accomode bien avec l'univers de Lewis Caroll, et le personnage d'Alice est parfaitement joué par Mia Wasikowska. Mais certaines scènes sont à mes yeux affreusement mauvaises, le personnage du "valet"(Crispin Glover), âme damnée de la Reine Rouge (Helena Bonham Carter) est plus ridicule que méchant, quant à la Reine Blanche (Anne Hathaway) ses attitudes de "chochotte" m'ont exaspérée.

    Reste que j'ai aimé certains personnages : le Chat de Sheshire qui n'a rien à envier à son "ancètre" Disneyien, le Chapelier fou, qui, comme il se doit, ne pouvait être que Johnny Depp laissé bride sur le cou, cabotinant comme lui seul peut le faire, et les animaux en images de synthèses qui apportent la touche comique.

    Pourtant, malgré les défauts du film, on ne peut Alice au pays des merveillesqu'être séduit par cet aspect "adulte" de l'ensemble. Alice n'est plus la petite fille qui a peur des cauchemars. On s'apperçois très vite que son père lui a transmis sa faculté à rêver, et surtout à faire de ses rêves une réalité. Dans l'Angleterre Victorienne, son anticonformisme et son imagination vont déboulonner les convenances ; dans la dernière scéne, elle salue un papillon, en fait la chenille Absolem (Alan Rickman) qui s'est transformée ; le symbole est évident : la chenille du pays des merveilles, c'était Alice elle-même, enfermée malgré elle dans le carquant des conventions, mais qui a fini par s'en défaire.

    Alors que dire d'Alice au pays des merveilles vue par Tim Burton ? J'aime, oui, sans aucun doute. Mais je reste réservée quant à qualifier le film de réussite totale. En tout cas, cela me donne envie de relire le livre de Lewis Caroll, un exploit, vu que je ne l'avais pas aimé à 7 ans (peut-être d'ailleurs n'est-il pas un livre pour enfants...).

    Alice au pays des merveilles

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