Devant les caméras de Clouzot, Drach ou Nadine Trintignant.

À la fin des années 50, début des années 60, elle fut de ces jeunes comédiennes qui, dans le sillage de Brigitte Bardot, illuminèrent le cinéma français. Marie-Josée Nat vient de nous quitter à l'âge de 79 ans.

Née Marie-Josée Benhalassa le 22 avril 1940 à Bonifaccio (Corse), c'est en remportant un concours lancé par un magazine qu'elle débute en 1955 dans... un roman-photo aux côté de l'acteur Jean-Claude Pascal. C'est lui qui lui trouve son pseudonyme, en référence aux nattes qui encadrent son visage.

Marie-Josée Nat va être figurante au cinéma avant de trouver un premier rôle d'importance dans Rue des Prairies (1959) où elle est la fille de Jean Gabin. Elle joue ensuite la rivale de Brigitte Bardot dans La Vérité (1960) d'Henri-George Clouzot, participera au film à sketchs Les Sept pêchers capitaux (1962) avant de tenir la vedette avec Jacques Charrier du dyptique La Vie conjugale (1964) d'André Cayatte.

Elle tournera ensuite plusieurs films réalisés par son mari Michel Drach, notamment Élise ou la vraie vie (1963) qui fera polémique : son personnage tombant amoureux d'un membre du FLN.

Après avoir jouer dans Litan (1981) de Jean-Pierre Mocky, elle annonce son retrait du cinéma mais y revient dans les années 90, notamment pour Le Nombril du monde (1992) d'Ariel Zeitoun ou Train de vie (1997) d'Abdelkrim Bahloul.

Son ultime apparition à l'écran est dans Le Cadeau d'Eléna (2003) de Frédéric Graziani.

Marie-Josée Nat a également fait carrière à la télévision, jouant notamment dans Les Gens de Mogador de Robert Mazoyer (1972), Terre Indigo (1996) de Jean Sagols ou Colette, une femme libre (2004) de Nadine Trintignant.

R.I.P.