• Adieu, Agnès Varda

    Pour moi, une célèbre... inconnue !

    Adieu, Agnès VardaJe n'ai vu qu'un seul film d'Agnès Varda : Sans toit ni loi, et... je n'en ai aucun souvenir... je préfère me dire que c'est plus dû à mon problème de mémoire qu'à un désintérêt pour le cinéma de cette réalisatrice qui vient de nous quitter à l'âge de 90 ans.

    Néanmoins, comme je trouve régulièrement son nom lors de mes recherches biographiques sur certains acteurs, il me semblait normal de faire un article nécrologique sur cette figure du cinéma français.

    Peut-être qu'un jour je me lancerais à la découverte de son oeuvre...

    Née le 30 mai 1928 à Ixelles (Belgique), d'un père grec et d'une mère française, Agnès Varda fuit avec ses parents l'avancée des troupes allemandes dans son pays natal en 1940 et passera son adolescence à Sète.

    Après la guerre, elle monte à Paris pour étudier la photographie et l'histoire de l'art. Jean Vilar l'embauche ensuite comme photographe au T.N.P. C'est là qu'elle rencontre son premier compagnon, l'acteur et metteur en scène Antoine Bourseiller avec qui elle aura une fille, Rosalie, qui deviendra costumière.

    Elle tourne son premier long-métrage, La Pointe courte, en 1954 avec des moyens modestes - le montage sera assuré par Alain Resnais. Ce film sera considéré par beaucoup comme un précurseur de la "Nouvelle Vague".

    Son deuxième film, Cléo de 5 à 7 (1962), sera lui bien intégré dans ce mouvement. Elle participe à la réalisation du documentaire Loin du Vietnam (1967) aux côtés de Chris Maker, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Joris Ivens, William Klein et Claude Lelouch.

    Parmi ses films les plus connus, L'une chante, l'autre pas (1977), Sans toit ni loi (1985), Jane B. par Agnès V. (1987) ou Les Cents et Une nuits de Simon Cinéma (1995).

    En 1958, elle fait la rencontre de Jacques Demy qui deviendra son compagnon. Ils auront un fils, Matthieu. Après le décès de Jacques en 1990, Agnès lui rendra hommage avec un film, Jacquot de Nantes (1991) et deux documentaires, Les Demoiselles ont 25 ans (1993) et L'Univers de Jacques Demy (1995).

    Agnès Varda s'est surtout spécialisée dans le documentaire, notamment Black Panthers (1968), Mur, murs (1981) Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), Visages, Villages (2017) - en collaboration avec le "street-artiste" J.R., ou son ultime oeuvre, Varda par Agnès (2019).

    R.I.P.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Mars 2019 à 21:05

    Je connais par cœur la rue Daguerre, où elle habitait, ainsi que d'autres acteurs et actrices, mais le seul film que j'ai vu de son oeuvre est " Cléo de cinq à sept" annonçant avec cinquante ans d'avance l'indépendance féminine. 

      • Dimanche 31 Mars 2019 à 10:42

        Lorsque j'apprends le décès d'une personnalité du cinéma que je ne connais pas (ou peu), je me retrouve souvent devant un dilemme : dois-je faire un article nécrologique sur Ana'Blog ?

        Dans le cas d'Agnès Varda, j'ai entendu parler de certains de ses films mais surtout j'ai lu son nom à plusieurs reprises lors des recherches que j'effectue pour mes posts. Je me demande si je ne vais pas chercher à voir Cléo de 5 à 7, histoire de ne pas mourir idiote....

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    2
    Lundi 1er Avril 2019 à 10:06

    Dans un autre registre on parlait de film de sous-marin l'autre jour, je viens de corriger tout mon blog et ai retrouvé un film que je te conseille " Torpilles sous l' Atlantique" qui ne se passe pas totalement sous l'eau mais traite du sujet, et bien. 

      • Lundi 1er Avril 2019 à 11:28

        Je viens de lire ton post "Torpilles sous l'Atlantique" et, effectivement, un tel film pourrait m'intéresser...

        wink2

    3
    Samedi 6 Avril 2019 à 10:11

    Justement, de Varda, son "Daguerrotypes", doc sur les gens de son quartier de la rue Daguerre, dans un périmètre de 100 mètres de chez elle est vraiment formidable, j'ai rarement vu une oeuvre aussi chaleureuse et représentative d'un temps, à hauteur d'hommes. "Cléo de 5 à 7" est un grand film, très fort, en temps réel. De Varda, j'ai aussi beaucoup aimé "Les Glaneurs et la glaneuse". Parler ou pas d'un artiste mort qu'on ne connaît pas dans un article ? Le danger c'est de reprendre ce qui se dit habituellement sans connaissance intime de la personne, mais ça peut être une porte de voir ce qu'"on" (une forme de mémoire collective) retient d'une oeuvre. Après, ça peut transformer un blog en cénotaphe.

    Excellent "Torpilles sous l'atlantique". Ne pas oublier dans le genre "L'Odyssée de sous-marin Nerka" avec Lancaster et Gable.

      • Samedi 6 Avril 2019 à 10:54

        J'apprends le décès de personnalités du cinéma par le biais des médias - journaux TV, radio ou Net - mais  aussi via le blog de Fred. Très souvent dans ce dernier cas, je ne fait pas de nécrologie lorsque le défunt m'est inconnu.

        Si je décide de le faire - comme c'est le cas ici - je me contente de collecter les infos sur la carrière mais cela me donne l'impression d'une rubrique un peu "opportuniste".

        Bref, tout ça peut s'avérer un "casse-tête" pour moi.

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